Le 25 mars, jeudi de L’Annonciation, deux conscrits nés le 14 novembre 1953, jour anniversaire du passage de Mercure devant le soleil, tous deux serpents d’eau dans l’astrologie chinoise, l’un qui fut le 166e chef de gouvernement, l’autre dresseur de Petit Bonhomme en Mousse, ont créé chacun de leur côté, et sans concertation, un mouvement politique : Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, 1,93 mètre sous la toise, au centimètre près la taille du Général (reste à enfiler l’habit !), lance son parti politique mais sans en divulguer le nom car il y aura un appel en juin (le 18 ?), alors que Patrick Sébastien, piqué à vif, lance lui le DARD, ou Droit Au Respect et à la Dignité.
Vous avouerez (sous la torture s’il le faut !) que la coïncidence entre la similitude des dates de naissance et le jour de l’annonce faite aux Français a de quoi surprendre, car ce qui les sépare les réunit quelque part, tous deux ne sont pas des fans du Petit Nicolas, même pas né un 14 novembre 1953. C’est dire.
Alors, Villepin et Sébastien même combat entre diplomatie et paillettes avec plumes (où vous voulez !), entre un air d’opéra et un apéro avec les potes, complices d’un coup d’éclat perpétré avec l’assurance de Béatrice menant Dante à travers les Sept Portes de l’Enfer parce que les Sarkozy, Aubry, Royal, et Bayrou ne seraient plus à la hauteur des espérances des Français… eux aussi aux portes de l’enfer ? Et je ne parle pas de Cohn-Bendit qui, le même jour, proposait aux Verts de créer une « coopérative politique » pour ratisser l’électeur au commerce équitable…
L’avenir c’est du passé en préparation disait Pierre Dac, le temps qui passe pourrait bien montrer qu’entre égotisme et destin national, beaucoup de « grands hommes » ont rejoint ce phalanstère de sentinelles égarées dans la marge. Il ne faut surtout pas promettre des mitrailleuses quand on sait qu’on finira par acheter des sifflets !
LE CHRONIQUEUR