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: De l’excès pour le plus grand mal
« Après cinq ans de mandat de Nicolas Sarkozy, il n’y a aucun contre-pouvoir » se lamentait Cécile Duflot la patronne des Verts le 7 février dernier au journal de i-télé. Voilà bien le genre de phrase lâchée à l’emporte-pièce, pour faire un genre, pour avoir l’air de s’y connaître, un acte de résistance extraordinaire, si j’ai bien compris, face au pouvoir sans partage du Président actuel. On aurait pu alors s’attendre à une suite à cette phrase, une suite initiée par l’un des deux journalistes présents lors de l’interview. Mais non.
« Aucun contre pouvoir » ? Mais faut-il rappeler à Madame Duflot, pourtant jamais en retard d’un conseil ou d’un constat qui ne souffre aucun contradiction, que la gauche détient actuellement toutes les régions, les deux tiers des départements, quasiment toutes les villes grandes et moyennes, et désormais le Sénat, sans oublier les centrales syndicales presque toutes de pensée de gauche, sans oublier les associations de ci et de ça qui squattent les médias. Aucun contre pouvoir alors que nous avons passé l’année 2011 en compagnie des états d’âme du Parti Socialiste des déboires de DSK aux primaires. Qu’est-ce que Cécile Duflot appelle un « contre pouvoir » ? Le seul fait qu’aucun journaliste ne lui pose la question permet d’en ajouter un autre à cette liste : la presse. On ne va quand même pas nous dire que Sarkozy verrouille la presse ? Ou bien il le fait très mal, car pas un journal, pas une radio, pas une télé qui n’a de cesse de déverser des tombereaux de boue – quand ce n’est pas de la haine – sur le Président.