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: Un ticket pour deux
Si disons jusqu’à vingt heures le dimanche 22 avril chacun va camper sur ses positions, on sait, et c’est bien la logique de ce type de scrutin, qu’à partir de vingt heures et une minute une autre campagne électorale débutera, plus courte certes, mais cette fois-ci décisive. A partir de cette première minute du reste de leur carrière, les deux finalistes auront le devoir de faire bouger les lignes.
François Hollande quittera son costume de social-démocrate emprunté à Schröder ou Zapatero pour commencer des vocalises sur le refrain de « l’Internationale » (l’avenir du genre humain), et c’est Mélenchon qui mènera la cadence presto gauchissimo : on ne fera pas dans le menuet intimiste mais dans le chant révolutionnaire. Quand on se pique avec une rose, c’est du rouge qui coule !
Quant à Nicolas Sarkozy, il oubliera sur le champ son escalope chez le boucher halal du coin pour nous vanter le plus grand président que la France a connu, disons après de Gaulle, à savoir Valéry Giscard d’Estaing. Et lui par contre devra se mettre au menuet, une spécialité de la vieille UDF, une plaisanterie musicale que l’on interprète au clavecin dans les salons d’une certaine bourgeoisie nostalgique de la particule. D’ailleurs beaucoup en ont achetées ! Car n’oublions pas que le sang royal coule dans les veines du MoDem à travers cette parenté UDF dont le canal historique trouve son origine chez les Républicains Indépendants, les RI de VGE.