Silence, on roule ! Serait-ce ainsi que l’automobile prépare son avenir ? Ne nous emballons pas, au mieux dit-on, la voiture électrique représentera environ 10% des ventes d’ici à 2020. Et 2020 c’est bientôt, alors ce n’est pas gagné. Mais quelques constructeurs ont décidé de mettre de l’électricité dans le réservoir et de lancer ce « courant alternatif » qui défend l’auto propre sur elle et autour d’elle.
La Leaf de Nissan est l’une d’entre elles puisqu’elle est une berline 5 places de 4,45 mètres pensée, dessinée et élaborée pour la propulsion électrique. Elle est en fait la première auto électrique de grande série produite par le Japonais, qui par ailleurs dans le passé s’était déjà essayé au genre, avec d’abord Tama en 1947, et surtout Prairie Joy en 1996, première utilisatrice de batteries lithium-ion
Quand on veut et où on veut
Ce n’est pas un scoop mais on peut le rappeler, le succès phénoménal de l’automobile au 20è siècle fut basé sur ce double principe : aller où l’on veut et quand on veut, définition de la liberté de se déplacer. Mais le monde change, désormais Chinois et Indiens – plus quelques milliards d’autres – roulent à leur tour, et comme les réserves de pétrole ne seront pas éternelles, la question de la libre utilisation de l’automobile risque de se poser. Se pose déjà. Alors, est-ce à dire que l’on ne pourra plus aller « où l’on veut et quand on veut » ? Oui et non. Oui avec une auto dite classique, oui et non avec la voiture électrique. Tout dépend des besoins de chacun et des conditions d’utilisation du véhicule. Mais forcément, il y aura des restrictions, donc on peut dire que la voiture électrique n’est pas destinée à tous les conducteurs.
Avec Leaf, c’est simple : 175 km d’autonomie moyenne, mais une autonomie variable. Rouler de jour, sans climatisation ou chauffage, sur route à 80 km/h de moyenne vous mènera plus loin que de nuit, par moins 4 degrés et sur autoroute à 120 km/h.
Lors de nos essais, nous sommes partis de Paris pour aller vers Ville d’Avray, Versailles, et retour à Paris, trajet en ville, sur route, quelques arrêts, un peu d’autoroute, au total environ 80 km, et il nous restait 60 km d’autonomie à l’arrivée. Nous avons roulé trois heures. Essai concluant pour un tel parcours, si bien sûr vous avez la possibilité de recharger les batteries durant 8 à 10 heures afin de repartir le lendemain, ou de passer par une borne de recharge rapide qui vous rendra 80% de l’autonomie en seulement ½ heure. Si vous habitez au 3ème étage en ville, oubliez la voiture électrique, elle n’est pas faite pour vous.
Leaf en détail
C’est une berline classique, confortable, bien équipée avec ESP, climatisation, navigation, jantes alu (sièges chauffants en option), et qui propose un astucieux système de télématique embarquée relié au GPS vous permettant de tout savoir en permanence sur vos possibilités de roulage, entre autres le rayon d’action par rapport à la charge avec visualisation sur la carte, le positionnement des bornes les plus proches, et top de la technologie, vous pouvez rester connecté à votre Leaf avec un Smartphone afin de régler à distance la climatisation ou de demander des infos sur la charge des batteries. Dommage qu’on ne puisse pas mettre l’auto en panne en cas de vol !
Pas de moteur donc, pas d’échappement, c’est véritablement zéro émission avec une puissance de 109 chevaux et un couple maxi disponible dès l’accélération, pas de boîte à vitesses mais une molette pour les fonction Drive (+ Drive mode Eco), marche arrière et parking. De plus, Leaf possède un vrai coffre de 330 litres car les batteries sont installées sous les sièges et le plancher plat.
Elue Voiture Mondiale et Européenne de l’Année 2011, Leaf est proposée en une seule finition et cinq coloris. Commercialisée depuis la fin 2010 au Japon et aux Etats-Unis, elle est apparue progressivement en Europe courant 2011, et à ce jour, plus de 2500 livraisons ont été effectuées (90 en France sur 240 commandes).
A noter que Leaf est disponible à la location (chez Europcar) à Paris et à Lyon.
Tarif : 30.990 € (bonus écologique de 5000 € déduit).
Pas de TVS pour les sociétés sur ce type de véhicule.
L'essai en vidéo
LE CHRONIQUEUR
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