Heureusement, l’automobile ne se résume pas à une simple interprétation de données chiffrées comme si de 1973 à 2012 on était passé du simple au double en partant d’une 104 pour arriver à une 208, toutes deux labellisées citadines. Confort, performances, sécurité sont des critères expansionnistes certes, mais on peut désormais faire énormément plus et mieux sans pour autant faire plus grand et plus lourd, la démonstration est à suivre…
Le numéro de demain
Cette 208 mesure 3,96 mètres, soit 7 cm de moins qu’une 207 de 2006 (et en moyenne 110 kilos supprimés) qui elle-même avait pris 20 cm par rapport à la 206 de 1998, et 33 cm sur la 205 de 1983. Et pourtant, le confort des passagers d’une 208 n’en souffrira pas. Et Peugeot d’asséner son slogan : « plus petite dehors, plus grande dedans ! »
On le sait, aujourd’hui le droit à l’erreur n’existe pas, cette 208 livrable en 3 et 5 portes va devoir fédérer la clientèle du segment B et se montrer digne d’un héritage qui totalise plus de 15 millions de clients depuis l’arrivée de la 205. Voilà pourquoi la nouvelle citadine du Lion va tenter de capitaliser sur son style, sur des performances environnementales et un rapport qualité-prix digne d’une ère de crise.
Pour le style, on ne fait pas le voyage à vide, d’aucuns estimeront peut-être que les designers maison en ont fait un peu trop : flancs sculptés, calandre dite flottante, traits à LED et signature lumineuse à l’arrière, une personnalisation de la ligne qui se poursuit à l’intérieur avec un habitacle inédit et surtout une planche de bord un brin sensuelle, on évoquera un dessin « félin ». Nous avons aimé le positionnement des compteurs, le petit volant ultra maniable, le grand écran tactile au centre qui fait office de tour de contrôle en diffusant toutes les informations nécessaires au voyage (y compris le prix des carburants ou la disponibilités des places de parking), bref, 208 à la maison a des airs de montée en gamme indiscutable, Peugeot a soigné la déco et ce sera forcément un atout majeur de conquête comme ce fut le cas pour 3008.
De la maniabilité
C’est dans la région de Lisbonne et sur des routes de moyenne montagne que nous avons testé la nouvelle Peugeot, et pour commencer avec le VTI 120 chevaux qui coiffe actuellement l’offre essence (avant l’arrivée à l’automne du THP 156). Soyons honnête, l’atmosphérique manque un peu de souffle à l’attaque, on lui préférera un e-HDi de 92 ou 115 chevaux, tous deux sûrement plus coupleux dans les faits.
A noter que la gamme e-HDi débute avec la version 1.4 de 68 chevaux, et là on se retrouve sur des bases de moins de 90 g/km de CO² et 3,4 l/100 km en cycle mixte. De son côté, le 1 litre et 3 cylindres de 68 chevaux affiche 99 g/km de CO² et 4,3 l/100 km. Peugeot appelle le speaker qui nous vante l’éco-efficience avec détermination ! Cette version 3 cylindres, qui s’avère être un modèle d’aisance, recevra une boîte manuelle pilotée.
Au plaisir de conduire 208, nous avons apprécié la précision de la direction, l’infaillibilité de la tenue de cap, la maniabilité en zone urbaine, le confort et la position de conduite un tantinet surélevée (ce qui n’est pas du goût de tout le monde). On regrettera l’absence de boîte 6 sur les modèles essence (sauf pour la THP 156 à venir).
Peugeot compte commercialiser en Europe 250.000 unités de sa 208 en 2012, puis 420.000 en année pleine à partir de 2013, dont le quart en France.
Cette 208 est produite à Poissy et Mulhouse en France, mais également en Slovaquie, et le sera au Brésil à partir de 2013.
Les tarifs débutent à 11.950 € en 3 portes et 3 cylindres, et 12.550 € en 5 portes.
La navigation est une option à +/- 500 €, et à la fin de l’année, l’auto disposera du Park Assist.
L'essai en vidéo :
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