Il y a soixante ans, la Mercedes W194 300 SL raflait la mise aux 24 Heures du Mans, puis à la Carrera Panamericana. Cette sportive dite légère, d’où son nom de « Sport Leicht » qui se prononcera très vite SL, aurait pu demeurer sur la piste et dans les garages des écuries de courses, et pas plus. Mais un concessionnaire américain voulut que cette auto fût mise en vente, et ainsi il passa le plus naturellement du monde une commande de mille exemplaires à la firme Benz du Vieux Continent. L’aventure pouvait mettre le contact, l’auto commercialisée à partir de 1954 avec le premier SL 300 de série, trouvera 3.258 clients.
Sept décennies de SL
Désormais, le SL est l’emblème des voitures de sport de l’Etoile de Stuttgart. Depuis les 3.258 exemplaires de la première série, il s’est vendu plus de 1,3 million de SL dans le monde, et comme l’automobile très haut de gamme ne semble pas savoir ce qu’est une crise, cette mouture 2012 fera sans nul doute grimper les scores dès cette année.
Un nouveau SL placé sous le signe des économies, économies de carburant et d’émissions polluantes. Les deux nouveaux moteurs de 6 et 8 cylindres affichent respectivement – 30% et – 27% de consommation et d’émissions de CO², et toujours avec un bonus à la puissance. Même à très grande vitesse, on ne fait pas le voyage à vide chez Mercedes !
Ces moteurs, ce sont le Blue Direct V6 de 306 chevaux pour le SL350, et le V8 de 435 chevaux pour le SL500. Ainsi, le 6 cylindres annonce 159 g/km de CO² (contre 226 avec le précédente version) et une consommation mixte à partir de 6,8 l/100 km. Entre nous, même avec une excellente motivation, vous n’y arriverez pas tout seul, comptez plutôt entre 8 et 9 litres.
Une « allure masculine »…
Voilà pour la visite en salle des machines, il est temps de remonter sur le pont afin de comprendre qu’un SL est avant tout un modèle d’homogénéité, tant extérieure qu’intérieure. Côté ligne, on le dit « à l’allure masculine », il est frondeur, racé avec son très long capot, on le sent impatient d’en découdre avec le ruban noir allongé devant lui. On ne sera pas déçu, les réponses aux sollicitations ne nous ont jamais égarés dans quelques aventures incontrôlables : la fiabilité et la sécurité ont signé un accord devant témoin, on n’y reviendra pas.
Donc la puissance est au rendez-vous, mais un SL est avant tout une vitrine du savoir-faire de la Place de l’Etoile. Entre les aides à la conduite, aide au parking, caméra de recul, régulateur de vitesse et de distance… et les technologies dites de confort, tuner TV, navigation 3D, accès internet, système audio B&O avec Surround Harman Kardon, le SL 500 qui nous a accompagnés du côté de Fayence et de Grasse n’avait finalement qu’un seul défaut, les 124.900 euros qu’il fallait débourser pour l’emmener à la maison. Donc nous l’avons rendu avec regrets à la famille Benz, avec regrets c’est sûr !
Les tarifs, SL350 à partir de 99.900 €, et SL500 à partir de 124.900 € (attention il y a pas mal d’options).
L'essai en vidéo :
LE CHRONIQUEUR
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