En prenant le contrôle de Chrysler, Fiat a une la bonne idée de prendre le meilleur de l'Amérique pour étoffer sa gamme européenne. Ainsi, le nouveau Dodge Journey, produit au Mexique, s'est vu reconditionné et rebadgé pour s'appeler Freemont et offrir à la marque italienne un monospace de 7 places attrayant. Et après un an de succès, le voilà décliné en 4 roues motrices afin de lui permettre de surmonter en toute sécurité les difficultés rencontrées en abordant les chemins de terre ou les routes enneigées. À partir de 31.600 €.
Château de Lastours – Avec son air statutaire dû à ses lignes carrées et ses chromes, le Freemont impose une force tranquille et rappelle ses origines américaines, ce qui n'est pas plus mal pour l'image de ses propriétaires qui bénéficient du réseau Fiat. Un avantage appréciable pour le service après-vente et doper les ventes de ce vaste monospace pouvant accueillir 7 passagers dans d'excellentes conditions de confort. En passant, il y a un an, de Dodge à Fiat et de Journey à Freemont sur le Vieux continent, le véhicule a subi quelques retouches techniques au niveau des suspensions et de la direction afin de mieux convenir au tempérament des conducteurs européens.
L'habitacle est demeuré quasiment identique à son frère jumeau US, à part le volant, et on retrouve à bord tout ce qui fait l'intérêt de ce monospace, à savoir un espace assez vaste, de la convivialité, de la modularité, des rangements à profusion et désormais une capacité à se jouer des chemins de terre et des routes glissantes.
Une transmission intégrale à bon escient
En effet, le Freemont est maintenant proposé avec une transmission intégrale non permanente, ce qui signifie que le couplage de l’essieu arrière n’intervient que lorsque c’est nécessaire. Géré électroniquement à partir des informations transmises par la centrale ESP, l’embrayage du coupleur à déclenchement électromagnétique module le transfert de couple aux roues arrière en fonction des conditions de conduite.
En condition normale, le Freemont 4x4 reste en mode traction d'origine, ce qui a pour effet de réduire la traînée mécanique et donc la consommation. Mais en cas de forte accélération à faible allure, jusqu'à 50% du couple peut passer sur l'essieu arrière afin d'obtenir une motricité maximale. De même en cas de perte d’adhérence des roues avant (aquaplaning, verglas, roues délestées dans une côte très raide…), le transfert de couple vers l’essieu arrière s’effectue de façon variable, de 0 à 50% du couple moteur, afin de privilégier la roue qui offre la meilleure adhérence.
À conduire avec l'esprit de famille
Le Freemont 4x4 présente donc un supplément de sécurité incontestable par rapport au 4x2, et on le retrouve aussi sur les petites routes sinueuses car en fonction des informations recueillies par les capteurs d’angle de braquage, de vitesse des roues et de position de la pédale d’accélérateur, le transfert de couple vers l’essieu arrière est modulé afin d’améliorer la maniabilité en courbe et de réduire le sous-virage. Cette fonction est opérationnelle entre 40 et 105 km/h.
Toutefois, le Freemont 4x4 n'est pas un modèle de maniabilité et de vivacité, ce qui semble logique compte tenu de son gabarit et de son poids, d'autant qu'il embarque 130 kg supplémentaires, le résultat conjoint du système de la transmission intégrale et de la boîte automatique de série. Mais il est vrai que le monospace est un véhicule pour transporter une grande famille tranquillement, en laissant l'esprit sportif à la maison. Cependant, la suspension se révèle encore bien souple en virage, mais si confortable sur les grand parcours autoroutier, et la direction, même raffermie, manque un peu de précision.
V6 américain 280 ch ou Diesel Fiat 170 ch
Sous son capot, le Freemont 4x4 offre le choix entre deux motorisations facturées au même prix, un V6 essence 3,6 litres de la famille Chrysler de 280 ch qui ne devrait pas trouver beaucoup d'acquéreur en France, bien qu'il soit en parfaite corrélation avec l'esprit de ce grand monospace, et un 2 litres Diesel Multijet Fiat de 170 ch. Ce dernier se distingue par sa souplesse de fonctionnement avec un couple de 350 Nm et sa consommation moyenne théorique de 7,3 l/100 km, mais il vaut mieux compter un bon litre de plus, ce qui reste encore très correct. La vitesse de pointe s'établit à 184 km/h et le 0 à 100 km/h se réalise en 11''1. Rien à voir avec les 204 km/h et les 8''4 du V6, mais c'est 4 bons litres de gourmandise en plus de 95 sans plomb.
Les deux moteurs sont accouplés à une boîte automatique à 6 rapports et à commande séquentielle. L’étagement des 5 premiers rapports est correct tandis que le 6ème rapport, largement surmultiplié, permet d’accroître la sobriété aux allures autoroutières tout en abaissant le niveau sonore. Hélas, le passage des vitesses est bien lent et même hésitant en fonction du régime moteur. Encore un motif qui impose une conduite zen.
Un équipement très très complet
Dès le premier niveau de finition, le Freemont est proposé avec un équipement très complet et une modularité remarquable avec un accès facile à la 3ème rangée, une banquette de 2ème rangée coulissante et composée de trois places séparées dont les deux places latérales sont équipées d’un rehausseur intégré assurant confort et sécurité aux enfants.
Le volume du coffre peut varier de 145 à 1.461 litres avec 32 configurations différentes des sièges qui s'escamotent pour former un plancher plat. Plus de 20 espaces de rangement sont comptabilisés.
Au programme encore la climatisation automatique tri zone, la carte d’accès mains libres et le démarrage sans clef, les vitres électriques avant et arrière, le régulateur de vitesse, l’autoradio CD MP3 avec écran tactile, les jantes en alliage de 17 pouces, le système de contrôle de la pression des pneumatiques, et l’ESP doté des fonctions aide au démarrage en côte, anti retournement et anti tangage de la remorque.
Le 2ème niveau donne droit entre autres au vitrage arrière surteinté, au cuir pour le volant et le levier de vitesses, aux radars de recul, au siège conducteur à réglages électriques et au système Bluetooth pour la téléphonie mains libres, tandis que le 3ème niveau offre par exemple des jantes en alliage de 19 pouces, la sellerie en cuir avec sièges avant chauffants, la caméra de recul et un système de navigation GPS d'une lecture très facile.
J'ai apprécié
Son aptitude au tout chemin
Le look américain
La consommation du Diesel
L'habitabilité
La modularité
Le confort
Le prix
J'ai regretté
La boîte automatique
Le Diesel 170 ch manquant de punch
La suspension souple en virage
Le bruit du diesel sur les intermédiaires
Une roue de secours galette
Fiche technique
Longueur : 4,89 m
Largeur : 1,88 m
Hauteur : 1,69 m
Empattement : 2,89 m
Poids : 1.956 kg en V6 et 2.004 kg en Diesel
Coffre : de 145 à 1.461 litres
Réservoir : 80 litres
LE CHRONIQUEUR
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