Avec son processus de renouvellement de gamme étalé sur cinq ans, le japonais Mazda a décidé de tout remettre à plat sur « une feuille blanche », faire de l’inédit tant en matière de design que de moteurs, châssis et boîtes. Mais sans pour autant jeté les bons côtés du bébé avec l’eau du bain, d’où la poursuite de la philosophie « Jimba Ittai » où l’osmose entre le conducteur et la voiture initiée avec le roadster MX-5.
Premier dessin donc sur cette « feuille blanche » avec le tout nouveau SUV baptisé CX-5 qui pourrait logiquement venir compléter une famille née avec le gros CX-7, mais finalement… pas du tout !
Où l’on parle le « SkyActiv » et le « Kudo »…
Pas du tout, car le CX-5 est un « vrai » tout nouveau véhicule, une auto qui n’a pas pour mission de se positionner ailleurs que sur son segment. Et avec ses 4,55 mètres, il est même un brin plus long que ses principaux rivaux Tiguan et Kuga.
CX-5, c’est aussi le coup d’envoi pour Mazda de sa nouvelle collection « Kudo » ou l’âme en mouvement, une toute nouvelle philosophie de design nous dit-on.
Kudo donc, mais avec l’ensemble des technologies regroupées au sein du label « SKYACTIV » concernant les moteurs, les transmissions, la structure et le châssis. Tout ça pour nous convaincre que CX-5 est à 100% inédit !
Si le look n’est pas révolutionnaire car très marqué SUV tendance crossover, il affiche tout de même quelques prétentions au titre de l’originalité : nouvelle signature Mazda à l’avant avec une calandre ailée, flancs sculptés pour donner un genre dynamique et racé, des lignes à la fois galbées et affûtées positionnant l’auto dans un confort stylistique élégant, globalement le design inspire confiance, on se sent rassuré une fois à l’intérieur.
D’autant qu’ici le travail a été plutôt soigné, le décorateur maison n’a pas oublié la leçon, mettre les passagers en confiance avec des places avant façon cockpit séparées par une vaste console centrale qui prolonge une planche de bord au trait étiré… Bref, dehors et dedans, ce CX-5 est assez aguicheur. Bien sûr, il sera préférable d’opter pour une finition haut de gamme afin d’apprécier la sellerie cuir, le système audio Surround Bose, la navigation, le toit ouvrant électrique, l’interface HMI pilotant tout ce petit monde moderne, sans oublier la boîte automatique à 6 rapports, un plus pour le confort de conduite.
Et puisque nous sommes à bord, évoquons quand même la capacité de charge étonnante du coffre qui affiche 503 litres, et 1.620 avec la banquette arrière rabattue.
Et pour rouler ?
Si le lancement du CX-7 avait snobé le diesel, il n’en va pas de même pour le CX-5. En fait, le 2,2 litres SkyActiv-D est proposé en 150 chevaux (4X2 et 4X4) et 175 chevaux (4X4 uniquement), soit avec une boîte manuelle, soit avec une boîte automatique à 6 rapports. A noter que la version diesel 150 chevaux en 4X2 et boîte mécanique annonce 4,6 l/100 km en cycle mixte et seulement 119 g/km de CO², ce qui reste remarquable pour un SUV de 4,55 mètres.
Pour les inconditionnels de l’essence, ce sera le 2 litres de 160 chevaux en 4X4 (et 165 chevaux en 4X2).
Elégant, vraiment bien conçu à l’intérieur avec une qualité d’assemblages impeccable, confortable, souple et vif sur la route, extrêmement silencieux en diesel, ce Mazda CX-5 est une invitation au voyage, c’est le véhicule idéal pour avaler des kilomètres sans se soucier des éventuels caprices de la route. Il reste à convaincre la clientèle qu’il y a une vie à côté de Tiguan, Kuga et Q3.
Trois finitions au programme (Harmonie, Elégance et Dynamique), des équipements de confort de conduite et de sécurité comme l’aide au freinage intelligent, l’aide au stationnement, l’avertisseur de changement de ligne, et des tarifs qui vont de 24.890 € à 36.900 € (tous avec boîte manuelle, ajouter 2.000 € pour la boîte automatique).
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