La Société Espagnole d’Automobiles de Tourisme (Sociedad Espanola de Automoviles de Turismo) créée au milieu des année 50 et filiale du groupe Volkswagen depuis 1986, semble un peu à la peine par rapports aux autres enseignes du géant allemand, mais le retour aux bénéfices n’est sans doute qu’une question d’une année ou deux. Le Groupe a investi quasiment trois milliards depuis 2007, et à la fin de cette année 2013, c’est l’ensemble de la gamme SEAT qui aura été totalement renouvelée à l’instar de cette Leon troisième génération qui vient de sortir en version 5 portes et que l’on découvrira en 3 portes au Salon de Genève en mars et en ST ou break à l’automne à Francfort.
Fidéliser le « Leoniste »
Aujourd’hui, la marque Seat a besoin de sortir du Vieux Continent afin d’étoffer ses résultats commerciaux, 85% de la production étant vendus en Europe.
Avec la Leon 3, l’axe Martorell-Wolfsburg ne cache pas ses ambitions, à savoir ni plus ni moins que le doublement des ventes en passant de 100.000 à 200.000 unités/an. Au moins, chacun sait ce qu’il a à faire !
Et justement, pour y parvenir, c’est l’image de la Leon qui doit être bousculée. Désormais on la dira moins sportive mais plus familiale, moins dans les rondeurs et plus sérieuse. La ligne est donc consensuelle, bien à l’aise dans le Groupe, profitant par ailleurs des bases de la Golf 7 et de l’Audi A3, avouez qu’il y a pire comme parrainage ! Globalement, dans cette Leon de 4,24 mètres (soit 5,2 cm de moins que la précédente), on retrouvera, entre autres, 50% des composants de la nouvelle Golf.
Dans cette Leon 3, tout a été pensé pour fidéliser le client… l’utilisateur, qui sera peut-être moins aficionados accro à l’emoçion, mais davantage sensible à la rigueur et à la fiabilité d’une Seat encore mieux formée aux rudiments de la langue de Goethe.
Dans cette Leon 3, c’est très allemand à l’intérieur, simple, harmonieux, parfaitement assemblé, on dira plus luthérien que bling-bling, tout est vite compris, vite en main, en peu de temps l’essentiel est dans notre mémoire vive. En route !
Dans cette Leon 3, c’est bien sûr toute la panoplie des TSi et TDi à succès que l’on joue en boucle, de 86 à 180 chevaux en essence, 105, 150 et 184 chevaux en diesel, et pour passer les trilles et contrepoints, de la DSG à 6 ou 7 rapports.
Côté performances environnementales, on soulignera l’excellence du TDi 105 EcoMotive à 86g/km de CO², un truc à se faire inviter à respirer chez Cécile Duflot ! Autres bonnes nouvelles, le TDi 150 à 4,1 l et 106 g/km et l’onctueux TSi essence 140 qui annonce 5,2 litres et 119 g/km.
Oui, avec Leon 3, Seat a des envies de conquête, de «Reconquista » aurait-on dit à l’époque de Charlemagne et de Roland, mais pour cela c’est aussi l’Espagne et son économie mise à mal qui devront mettre la flèche pour doubler puis semer la jettatura !
Tarifs à partir de 15.290 € en essence et de 17.730 € en diesel.
LE CHRONIQUEUR
Les Commentaires