Un coffre au bout d’une auto de la taille d’une Audi A3 ici en France ou en Allemagne, reconnaissons que l’idée est un peu excentrique eu égard aux habitudes du marché qui privilégient le hayon, supposé être plus pratique. Mais voilà, nous ne sommes pas le centre du monde, et si Audi a décidé de mettre dans sa gamme une version « Sedan » de son A3 c’est bien sûr pour en faire un levier de croissance sur le marché nord américain. N’oublions pas également que Chinois et Russes privilégient la berline avec coffre.
Peut-être la plus belle des A3 ?...
C’est donc dit, Audi ose le coffre pour une version de l’A3 de 4,46 mètres, soit 22 centimètres de plus qu’une 3 portes et 15 cm de plus qu’une Sportback, nous voici sur les talons de la définition supérieure, la bien nommée A4. Mais attention, ici tout est différent… sauf les phares, la calandre, la planche de bord et les rétros nous dit-on. Carrosserie nouvelle pour un design assez intemporel, fluide, avec des flancs volontaires et des porte-à-faux courts, le tout enveloppant une belle habitabilité, notamment aux places arrière, voici l’effet berline poussé au maximum. De la place, on e trouve également côté coffre avec un volume de 425 litres, là encore nous ne sommes plus très loin d’une A4.
L’autre surprise, elle nous attendait sur la route, sur les sinueuses routes du nord de la Corse, là où une auto ne peut pas tricher, et la vérité est sortie sans fard de notre A3 berline TFSi développant 180 chevaux et équipée, pour l’occasion, de jantes de 19 pouces : l’effet fut bluffant, tant par la tenue de cap que par l’absence de roulis, les garagistes aux Quatre Anneaux ont encore fait des exploits pour nous obliger à dire du bien de l’auto. Quant à la boîte à double embrayage S Tronic qui était du voyage, elle nous aura donné entière satisfaction, et je pense qu’on est encore en dessous de la vérité, elle n’est rien d’autre que l’indispensable « accessoire » pour un plaisir total de la route. Il suffit d’essayer une fois pour être convaincu à vie !
Une auto nouvelle on l’a dit, mais qui reprend l’essentiel de la mécanique A3 sous le capot : TFSi (essence) de 122, 140 et 180 chevaux, et TDi de 150 chevaux avec les compliments du speaker qui annonce pour cette version, seulement 109 g/km d’émissions de CO² et 4,7 l/100 km en cycle mixte. L’efficience avait bien noté le rendez-vous, elle fut même accompagnée d’une efficacité incomparable à ce niveau.
On retrouve aussi avec cette A3 Berline, toute la panoplie des équipements de confort et sécuritaires de la maison d’Ingolstadt, Audi Connect, véritable toit ouvrant, régulateur adaptatif, « Active Lane Assist », « Audi Drive Select », ou encore un système audio B&O, et bien sûr la transmission Quattro.
Après la sortie de la nouvelle A3 en septembre 2012, de la version Sportback en février 2013, et avant le cabriolet en mars 2014, Audi franchit une étape supplémentaire en se positionnant sur un marché nouveau pour la marque (marché un peu ouvert par Mercedes avec le CLA), celui de la berline « Sedan » de moins de 4,50 mètres, avec pour ambition en France de réaliser 2.300 unités par an.
La qualité de fabrication, l’élégance de la ligne et l’efficacité des mécaniques feront certainement de cette auto un nouveau numéro à succès pour l’allemand.
Quatre finitions, et des tarifs qui vont de 28.450 à 36.150 euros.
L'essai en vidéo :
LE CHRONIQUEUR
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