Voilà une belle histoire de voyous. Des voyous d’une autre époque, des types qui avaient un certain panache dit-on, pas des tarés d’aujourd’hui accros à la Kalachnikov.
Ils sont plusieurs dans ce roman de Philippe Jaenada, mais le rôle principal est tenu par Bruno Sulak, né à Sidi-bel-Abbès en 1955, d’un père légionnaire, et dont le grand-père était gendarme en Pologne. Une famille qui aime l’ordre apparemment… Lui aussi fera la Légion, il fut même un excellent parachutiste. Mais une erreur de timing va tout faire basculer, une permission volée, un départ imprévu du régiment pour le Zaïre qu’il va manquer, et la ligne jaune est franchie. Sulak devient le déserteur, le gangster n’est plus très loin…
Début de carrière dans le braquage des supermarchés dans le sud et le sud-ouest, le coup d’envoi est donné du côté d’Albi en 1978. C’est l’époque où l’argent liquide circule dans le commerce, le premier butin sera de 293.600 francs (environ 45.000 €). Premiers braquages et premières escapades touristiques, on a de l’argent on le dépense. Durant cette période de vie facile (il suffit de se servir !), Sulak rencontre Thalie, plutôt une fille de bonne famille, mais qui mettra vite la main à la pâte. Le problème, c’est qu’il y a les flics, c’est le jeu, et il faudra bien passer par la case prison. Prison d’où Sulak s’évade pour reprendre ses activités, toujours avec les mêmes complices, dont le fidèle Drago.
La fin sera moins glorieuse, on se dit que son roman aurait pu prendre une autre direction, avec un peu de chance, mais c’est le destin du gangster…
LE CHRONIQUEUR
Les Commentaires