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Manhattan Folk Story

22/12/2013
Manhattan Folk Story par Dave Van Ronk, chez Robert Laffont, 21,50 €

Connaissez-vous Dave Van Ronk ? Pas plus que ça. Et sûrement moins que Bob Dylan, Joni Mitchell, Joan Baez ou Tom Paxton. Pourtant, cet anarchiste-gauchiste qui hantait Greenwich Village durant l’époque phare du « village » entre les années 50 et 70, fut un peu le gourou de ces stars en devenir : « A Greenwich Village, Van Ronk était le roi, il régnait sur tout le quartier » dit un jour Bob Dylan. 

Mais le bonhomme était un tantinet intransigeant et pas facile à vivre, sans doute ce qu’il lui a coûté une belle notoriété et une belle carrière.

« Au cours des années, j’ai écrit assez de chansons pour remplir plusieurs albums, mais si l’une de mes chansons ne tient pas la comparaison avec le reste de mon répertoire, je la jette… Je suis sans pitié là-dessus, parce qu’il est hors de question que je corrompe mon catalogue avec des chansons de second rang… » C’est du Van Ronk dans le texte !

Ce texte, ce sont ses mémoires qu’ils rédigeait lors de sa mort en 2002, et achevées par Elijah Wald, ami du musicien.

Entre 1958 et 2002, Dave Van Ronk a enregistré près de trente albums, d’abord dans une approche très blues, puis folk, ce folksong qui deviendra un style populaire et commercial à partir des années 60 sous la houlette de Dylan, Simon & Garfunkel, Peter, Paul & Marie ou encore Joan Baez. Malheureusement, le succès « épargnera » Van Ronk.

Voici une autobiographie qui passionnera les inconditionnels de la scène américaine côte est, on y croise un homme attachant, certes grande gueule, mais un serviteur de la musique que certains ont pillé sans vergogne. 

Le personnage de Dave Van Ronk a inspiré les frères Coen pour leur film « Inside Llewyn Davis » sorti en novembre dernier.

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