Tout commence ici – et finalement tout finit – entre Abidjan et Lomé. Le Floch-Prigent vient quasiment d’être enlevé, victime d’un complot fomenté par un étrange homme d’affaires issu des Emirats. Il va passer six mois en prison à Lomé, malade, à deux doigts de ne jamais revenir. Mais cette dernière aventure subie est avant tout le prétexte pour revenir sur des décennies passées à diriger de grandes entreprises. Celui que Mitterrand surnomma « le mouton noir » fut à la tête de quelques uns des plus beaux fleurons de notre économie, Rhône-Poulenc, la SNCF, GDF, et bien sûr Elf, le fameux dossier Elf mis sous les projecteurs des médias par une certaine Eva Joly, et qui coûtera sa notoriété à ce patron hors standards, il n’était ni énarque, ni polytechnicien. Le début de la chute date du 4 juillet 1996 lorsque la juge Joly le fit incarcérer à la prison de la Santé.
A travers cette autobiographie, le Floch a le désir de remettre de l’ordre dans sa vie, de s’expliquer plus que de se justifier, et malgré tout ce qu’il a dû subir depuis l’affaire Elf, on le sent encore passionné par le monde de l’entreprise et des affaires, mais sûrement avec une vision différente des rapports que nous devons entretenir avec ces pays fournisseurs de matières premières.
Loin de cette image souvent dénoncée de la « France-Afrique », il plaide pour un meilleur comportement avec ce continent : « aidons l’Afrique, l’Afrique nous aidera » dit-il avec optimisme.
LE CHRONIQUEUR
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