Antoine Coppolani signe une énorme biographie de 1145 pages sur Richard Nixon, sans doute l’un des présidents américains les plus controversés et critiqués.
C’est en pleine Guerre Froide que Nixon a gravi les échelons qui le mèneront à la Maison Blanche, et c’est au plus tragique de la guerre du Vietnam qu’il va accéder au poste suprême. Mais il se voulait homme de paix, il arrêtera les bombardements, il sera l’auteur du fabuleux rapprochement avec la Chine de Mao, et travaillera aux accords de désarmement avec l’Union Soviétique. Ce fut aussi tout cela Richard Nixon.
Mais son nom restera à jamais lié au scandale du Water Gate et des micros posés au siège du parti démocrate. Une bêtise à cause de laquelle il deviendra le seul Président des Etats-Unis à avoir été contraint à la démission, un truc qui chez nous n’aurait même pas ébranlé un simple conseiller général ! Lorsque Henry Kissinger lui rappela que l’Histoire le jugerait comme un grand président, Nixon eut cette réplique : « Cela dépend de qui écrit l’Histoire… »
Durant plus de trente ans, Richard Milhous Nixon occupa tous les postes les plus importants de la vie publique américaine, et lorsqu’il fut élu Président, il était un homme d’expérience, prêt pour le job. Mais encombré de quelques démons qui ne le lâchaient pas. « Pour peindre Nixon, il eût fallu, non Rockwell ni Warhol, mais le Caravage » conclut Antoine Coppolani à la page 997. Mais peut-être parce qu’il y avait deux Richard Nixon…
LE CHRONIQUEUR
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