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Les Épées de Feu

12/02/2014
Les Épées de Feu, par Michel Peyramaure, chez Robert Laffont, 22,50 €

710,  des Berbères et des Arabes quittent Tanger pour aller en Espagne chasser les Wisigoths, y faire régner le Coran et la Sunna car le pays s'enfonce dans une inexorable décadence et ce, surtout avant que le roi des Francs n'ait la même idée. Le jeune berbère Malik ibn Kacem les suit, ils prennent Cordoue, Tolède où il choisit de rester un temps tandis que l'armée continue vers le nord. La péninsule ibérique sera le champ de bataille des guerriers d'Allah. Elle est un conglomérat de provinces différentes par leurs dialectes, leurs modes de vie, leurs coutumes déchirées par des guerres tribales. Vont s'y ajouter les conflits entre Chrétiens, Berbères, muwallads et mozarabes.

De 710 à 1530, c'est l'histoire de ce pays, el-Andalus, le « Pays des oranges », qui nous est conté. C'est le récit qu'en font Malik, puis ses descendants, hommes et femmes, car tous prendront le calame en entreprendront de relater cette histoire tourmentée et prodigieuse, celle de Cordoue, de Grenade, de Tolède, de relater la chronique de cette enclave musulmane en territoire européen. Ils le feront tout au cours de ces années, sans tricherie, quitte à en payer parfois les conséquences. Toute une époque d'essor, d'épanouissement, un âge d'or, et aussi une longue suite de de guerres, de révoltes compliquées, de querelles politiques embrouillées. Bref le témoignage d'une époque raffinée, d'une civilisation rayonnante, un temps où Cordoue pouvait se comparer à l'Athènes de Périclès.

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