« Avant il était un être geignant qui s'apitoyait sur son sort, on lui a volé son âme, on a bafoué son être. La colère a remplacé sa peine, il veut déverser un brasier sur le monde. Il veut donner à New York et au monde une leçon qu'ils n'oublieraient pas de sitôt ». Il est l'Elu, le rédempteur, le bras armé de l'univers. C'est un serial killer. On l'a surnommé le Cyclope parce qu'il filme ses meurtres avec une caméra frontale. Et avant de tuer de façon abominable, il torture longuement. Ses victimes n'ont qu'un seul point commun : étaler leur vie sur internet. Sur place, après chaque assassinat, il laisse une clé USB contenant les images, des indices. C'est comme un jeu de piste. Il veut jouer, il bombarde la police de messages codés, mais sans la clé pour les décrypter.
En face trois flics : Tsukiyo Morgans, femme fatale, « fantasme absolu de nombreux hommes », Joachim un latino très amoureux de son épouse, et Bridge avec qui le Cyclope communique. Et si Bridge ne résout pas l'énigme, des femmes vont mourir par sa faute. Mais comme à chaque fois il varie le mode opératoire, modifie les règles, et que de surcroît il semble tout connaître des faits et gestes de la police, la partie est bien mal engagée.
Un excellent thriller, très « américain » mais d'un auteur français, à l'écriture très efficace.
LE CHRONIQUEUR
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