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Dans la gueule de la bête

04/04/2014
Dans la gueule de la bête, par Armel Job, chez Robert Laffont, 19,20 €

Elle s'appelle Annette et a quatre ans. Elle vit dans un orphelinat tenu par des religieuses. Le mercredi, un couple vient la voir, en cachette, c'est « parrain et marraine », ils n'arrivent jamais ensemble. Car en réalité Annette s'appelle Hanna, parrain et marraine sont ses parents, ils sont juifs et se cachent, mais pas au même endroit. Nous sommes à Liège en 1943. Certes les lois antijuives n'y sont pas les plus dures, mais des réseaux catholiques se sont mis en place, ils procurent de vrais faux papiers et s'occupent de les placer. Ainsi Volko Goldmann est devenu Grégoire Demarteau et Fannia son épouse, Nicole Piedboeuf. Lui est logé chez une brave veuve, madame Guignard et Fannia s'occupe des enfants d'une famille bourgeoise qui sait qui elle est. Ainsi Liège est pleine de braves gens, d'anonymes courageux, mettant leur vie en péril. Mais il y en a d'autres comme Baumann, un indicateur précieux de la Sipo et de sa section antijuive. Il a déjà dénoncé des dizaines de Juifs, car à la clé il y a une prime et quand la guerre sera finie, que le troisième Reich sera vainqueur, il sera à la tête d'un joli magot. Il y a aussi Angèle, la fille de madame Guignard, elle a besoin d'argent pour s'installer dans un appartement avec son fiancé et Baumann lui en promis si elle lui amène le locataire de sa mère. Parfois également trahir permet de sauver une autre personne ou tout simplement sauver sa peau. On peut trahir malgré soi. Où est la frontière entre le Bien et le Mal ? Entre les héros et les salauds ?

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