« Ce cadeau de la vie, âpre et vibrant, nous le recevons aujourd’hui d’une période, triste à l’envi, mais aussi ébouriffante par l’effet de l’effondrement des anciennes valeurs dont nous sommes les témoins... Nous pouvons à tout le moins apprendre de cette aventure illimitée que fut la Résistance, des leçons de vie aussi illimitées. » Alexandre Adler a bien l’intention de nous parler de cette période unique « quand les Français faisaient l’histoire ». Cette histoire déjà ancienne, soixante-dix ans, voire un peu plus, et que les nouvelles générations regardent comme ceux qui avaient vingt ans à l’époque regardaient la France du milieu du 19ème siècle. A chacun son histoire…
Ces Français qui faisaient l’histoire vivaient sous le joug de l’ennemi d’alors. Ils étaient « dans la Résistance » comme on dit. Et comme il faut bien un début à l’histoire, Adler a choisi de commencer avec le chef de la France Libre, de Gaulle, « le monument impossible à contourner ». De Gaulle, un parangon de complexité qui sut rétablir une autorité que nous avions laissée entre les mains d’un vieux Maréchal de France.
De Gaulle, Jean Moulin, la Libération de Paris, les futurs grands serviteurs de l’Etat issus de la Résistance, plus quelques « secrets de famille » que l’on dirait croustillants en littérature people, finiront par nous mener au bout de cette guerre, peut-être jusqu’à nos jours, avec peut-être l’espoir de voir revenir ces « forces profondes intellectuelles et morales qui ont permis la Résistance. » Et l’auteur de conclure avec optimisme : « Bientôt sans doute, elles nous sauveront une fois encore. »
LE CHRONIQUEUR
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