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Un ciel rouge, le matin

17/06/2014
Un ciel rouge, le matin, par Paul Lynch, chez Albin Michel, 20 €

Cela commence avec un ciel noir et une brèche de sang, une aube rouge splendide et annonciatrice de malheur. En ce matin de 1832, à Inishowen, comté de Donegal au nord-ouest de l'Irlande, Coll Coyle, paysan pauvre, s'apprête à être expulsé de sa ferme avec sa femme enceinte et sa petite fille, sans en connaître le motif. Voulant à tout prix tenter d'apitoyer le fils de son propriétaire, sous le coup de la colère, il le tue accidentellement. Pour échapper à la mort, les représailles toucheront quand même ses proches, Coll va devoir fuir à travers cette terre de marais, de tourbières, froide et humide, avec au fond de sa poche le ruban de sa fille. Car Faller, l'homme de main du père de la victime, est à ses trousses. C'est un géant, un prédateur implacable. Pour lui, « les gens ne sont pas des hommes. Ce sont des bêtes, des brutes aveugles et stupides, gouvernées par des désirs sans limites dont ils ignorent jusqu'à l'origine ». Avec son acolyte, il traquera Coll inexorablement. Et cette chasse à l'homme impitoyable continuera par delà les océans car Coll réussira à prendre un bateau pour l'Amérique. Après une traversée éprouvante, fatale à de nombreux immigrants, il trouvera un travail misérable aux chemins de fer de Pennsylvanie, et c'est là que Faller et lui se rejoindront.

Un livre à couper le souffle, un premier roman beau comme du cinéma, un grand western. L'on passe sans cesse d'une nature somptueuse, d'une poésie flamboyante à la violence extrême, à la mort qui rôde continuellement. 

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