Elle avait vingt ans, elle était belle et rêvait de s'envoler pour Hollywood, même si personne ne croyait en son avenir d'actrice. Mais c'est de sa fenêtre qu'Eva qu'est envolée. Suicide a conclu l'enquête. Six mois plus tard, Pierre, son père, qui avait quitté le foyer des années auparavant, décide de changer de vie. Écrivain-journaliste, il abandonne son travail pour un congé indéterminé, arrête les visites chez son médecin, sa vie futile, ses contacts, ses relations. A la cinquantaine, il prend conscience de « la puissance mystérieuse de la filiation, cette transmission, cette reproduction de père en fils de rapport, d'attentes, d'incompréhensions, on voudrait mieux faire que nos parents, mais malgré tout on répète avec nos enfants plus ou moins la même histoire ». Il tente de renouer tout d'abord, sans trop de succès, avec son fils. Il n'avait jamais été là quand lui et Eva en avaient le plus besoin. Qu'avait-il fait pour elle si candide, si naïve ?
Alors lui, « le pantin bobo, guignol, clown d'une parade ridicule » va faire quelque chose de fou ! Eva voulait aller à Hollywood, elle voulait son étoile sur Sunset Boulevard ? Soit ! Il va réaliser son rêve, « kidnapper » ses cendres et les emporter là-bas. Pour ce faire un seul moyen, y aller par la mer. Il ne sait pas naviguer, qu'importe, il y a des skippers pour ça.
Voila « une histoire lourde d'amour, la plus simple et la plus compliquée, une histoire qui s'est déjà écrite et qui s'écrira encore et toujours ! ». Celle aussi d'une renaissance.
LE CHRONIQUEUR
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