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Le samouraï

17/06/2014
Le Samouraï, par David Kirk, chez Albin Michel, 21,50 €

Bennosucke a treize ans. Son père est un redoutable samouraï qu'il n'a pas vu depuis huit ans, lors de la mort de sa mère dans un incendie, et dont il entretient amoureusement l'armure. Les habitants de son village le tiennent à l'écart, à cause de sa maladie de peau pense-t-il. La vérité est toute autre. Il vit auprès de ses deux oncles, l'un est moine et voudrait le voir choisir la voix de la sagesse : qu'il devienne docteur, érudit, prêtre. L'autre lui enseigne le combat. Et chaque jour, Bennosucke s'entraîne au dojo. Il répète inlassablement les mêmes exercices, au bâton, aux sabres court et long. Car c'est cela son rêve, devenir un samouraï. Il apprendra que c'est la mort qui définit le samouraï et qu'il sera au service de seigneurs ambitieux qui font la guerre.  Car la paix n'est que « l'instant où l'on reprend son souffle avant de replonger dans cet océan exaltant que l'on nomme la guerre ». La mort est au centre de la vie d'un samouraï : il tranche des têtes, il répand ses entrailles. Il doit préférer la mort au déshonneur.  Bennosucke prendra le nom de Musashi Miyamoto. Il apprendra que ce n'est pas la possession d'un sabre qui apporte la liberté. La liberté, il l'avait connue dans son enfance. Le sabre l'ancre dans le monde et l'oblige à s'en servir. Il devra abdiquer toute prétention à disposer de son propre corps alors qu'il n'est encore qu'un enfant. Quel sera le prix à payer pour entrer dans l'Histoire et construire sa légende ?

Une fascinante plongée dans le Japon cruel et raffiné du 17è siècle.

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