Aujourd'hui, le chat est devenu l'animal de compagnie préféré des Français. Et ce ne fut pas toujours le cas, bien au contraire. S'il fut un dieu pour les Égyptiens qui lui donnèrent le visage de Bastet, la déesse de la virginité, il fut l'ami des sorcières, donc celui du diable et persécuté, brûlé sur les bûchers. Haï ou adulé, il est un mystère. Les écrivains s'en sont emparé, à l'instar de Rabelais qui inventa Raminagrobis pour son Prince des chats, La Fontaine, Charles Perrault et son « Chat Botté », Balzac dans « Peines de c?ur d'un chatte anglaise » , Colette avec « La chatte ». Le cinéma également lui a rendu hommage : « Le chat », « La chatte sur un toit brûlant »... Mais pourquoi sommes-nous fou de cet animal et d'ailleurs n'est-il qu'un animal ?
Il est entré chez nous il y a des siècles et il n'est pas domestiqué qu'à moitié. Il vous choisit plus que vous ne le choisissez. Il vous toise plutôt qu'il ne vous regarde avec adoration comme le chien. Il peut être cruel mais il sait être irrésistible et nous rendre notre amour. Serait-ce parce qu'il nous ressemble ?
Dans cet essai passionnant, Stéphanie Hochet aborde tous les aspects de ce fauve apprivoisé. C'est un libertaire, il ne supporte pas les portes fermées. C'est un autocrate. Le chat est un paradoxe, il est petit, mais robuste et rapide, et mortellement dangereux pour certaines proies, en revanche il n'est la proie d'aucun prédateur. C'est un seigneur et un grand séducteur, il a en lui du féminin. Enfin le chat est Dieu... J'en ai parlé à mon gros matou préféré, il est de cet avis !
LE CHRONIQUEUR
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