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La mauvaise pente

27/07/2014
La mauvaise pente, par Chris Womersley, chez Albin Michel, 20,00 €

Parkview Motel, un hôtel sinistre, à la lisère effilochée de la banlieue d’une petite ville australienne, un endroit où l’on paye d’avance en espèces uniquement. Un lieu de transition, de faillite, d’abandon. C’est là qu’échoue Wild, il vient de quitter la maison qu’il avait habitée si longtemps avec sa femme et sa fille. Il a perdu depuis belle lurette la trace de l’homme qu’il était censé être. Machinalement il a signé le registre « docteur Wild », il est effectivement ou plutôt dans une autre vie il a été médecin, et a fui pour éviter le procès pour homicide involontaire à la suite d’une erreur médicale. On le surnomme docteur Junkie car il est morphinomane. C’est pour cette raison que Sylvia la patronne vient le chercher pour s’occuper de Lee, un autre paumé que ses acolytes ont abandonné et qui s’est retrouvé sans savoir comment dans une chambre de ce même motel, avec une arme et une valise contenant quelques milliers de dollars. Lee a une balle dans le ventre et cet argent c’est son ticket de sortie.

Un fuyard et un voyou, un camé et l’autre hanté par la prison où il ne veut pas retourner. Deux bras cassés, deux paumés, deux êtres à la dérive… Wild ne peut soigner Lee et décide de l’emmener chez son ancien professeur, un médecin qui pourra l’opérer, retirer la balle de son abdomen, et vit dans un endroit perdu. Mais on sait d’avance qu’avec ces deux-là rien ne peut marcher. Ils sont engagés dans une galère épouvantable, le sort s’acharne sans cesse contre eux, les accablant de misères. Ils choisissent toujours la mauvaise route, font sans cesse le mauvais choix.  De plus Joseph, un vieux gangster est aux trousses de Lee, il s’est juré de ramener l’argent en sa possession, et même à le tuer…

Un vrai roman noir, glauque, violent, intense, tragique, qu’on n’oubliera pas.

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