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Cataract City

25/09/2014
Cataract City, par Craig Davidson, chez Albin Michel, 22,90 €

Cataract City, c’est le surnom de Niagara Falls, ville frontière entre le Canada et les Etats-Unis, près des célèbres chutes. C’est un « réservoir d’air comprimé ». La vie y est dure, d’une année à l’autre, les garçons deviennent des hommes parce qu’ils n’ont pas le choix. On n’a pas le temps de vieillir, on devient vieux avant. Les hommes ici ont souvent quelque chose de travers, des doigts en moins, perdus dans les cylindres de  la Bisk, l’usine de biscuits, premier employeur de la cité, ou sur les chalumeaux à souder des chantiers navals. 

Duncan et Owe étaient deux solitaires, ils ne pouvaient que se rencontrer et devenir inséparables. Enfants, ils vont écumer tout ce que la ville comporte de collines, de recoins pour se baigner. Leurs pères travaillent bien sur à la biscuiterie. Ils seront liés pour la vie à la suite d’une expérience très éprouvante, même s’ils finiront de grandir dans deux orbites différentes. Duncan tentera de se construire « une petite existence resserrée » auprès d’Edwina. Mais la ville étant ce qu’elle est, les choses ne pourront que mal tourner. Owe, petit génie du basket, verra son rêve partir en fumée à cause d’une querelle idiote remontant à l’enfance. Car Cataract City est une ville possessive, rancunière, à la mémoire d’acier. Le premier écopera de plusieurs années de prison pour homicide involontaire et contrebande. Le second après avoir tenté de fuir la ville, y reviendra comme flic. Et attendra son ami pour enfin payer sa dette.

Par l’auteur de « Un goût de rouille et d’os », un livre fort, violent, noir, la seule couleur présente étant celle du sang, et une magnifique et inoubliable histoire d’amitié.

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