Avec le Domaine de la Garelle (84110 Rasteau), nous sommes en compagnie des Vignerons de Rasteau et de Tain pour un rosé d’appellation Luberon. Vin du sud donc, de pays de vacances en cette saison, issu d’un assemblage à 60% Syrah et 40% Grenache. Un vin de chaleur à la robe pétale de rose, très cerise, un brin mentholé, il nous rappelle ces cigarettes fines que l’on fumait dans une autre vie. La fraîcheur est bien présente, ainsi que le frais et le poivre. Parfait avec un poisson ou une volaille grillée (5,50 €).
Le Domaine de L’Hortus est à Valflaunès dans l’Hérault (34270), et son rosé est la cuvé « Bergerie de L’Hortus » millésime 2014 en Grenache, Syrah et Mourvèdre. La robe saumonée laisse deviner du fruit rouge, dominé par la fraise, ce vin se montre ostensiblement vif et gourmand, un tantinet pimenté et avec une belle longueur, on le devine né pour des tajines ou quelques fromages à caractère (10,50 €).
Changement de décor et de climat pour un petit passage en Savoie avec la Cave de Chautagne (73310 Ruffieux) et sa cuvée « Angerona 2014 ». Présenté dans une magnifique bouteille (qui trouvera son recyclage chez vous !), voici un assemblage Pinot et Gamay pour un rosé tout en rondeurs, très agrumes, toujours bien présent en bouche, un accompagnement pour des fruits de mer et coquillages (7,50 €).
« Le Plaisir » 2014 en Côtes du Roussillon avec la signature du Mas Amiel (66460 Maury), c’est Grenache pour moitié et le reste partagé entre Carignan, Syrah et Mourvèdre, c’est de la couleur façon rose bonbon, du fruit à chair blanche, et c’est le rosé que l’on aime passionnément pour son côté frais, gourmand, un brin acidulé (encore le bonbon ?), avec une fin qui n’en… finit plus ! A présenter à des rougets sur un lit de ratatouille (11,00 €).
Le Moulin de la Roque (83330 Le Castellet) nous invite à découvrir son Bandol Grande Réserve 2014, un 50/50 entre Grenache et Mourvèdre, combat à armes égales pour nous servir un rosé à la robe claire, très claire, tendance rubis, où l’on retrouve la puissance avec le fruit rouge et la subtilité de fruits dits exotiques, voici un rosé ample, long, que l’on nous conseille avec des langoustes aux truffes. A midi sur la plage ? (14,00 €).
De la même maison, citons également le rosé Les Beaumes, quatuor formé par les cépages Mourvèdre, Grenache, Cinsault et Syrah, toujours une robe pâle, des petits fruits rouges au rendez-vous, plus des épices, le vin est charnu, corsé, élégant, « flatteur », on le dégustera avec une cuisine du sud (10,00 €).
Rive droite du Rhône près d’Ampuis et de Condrieu, patrie de la Côte Rôtie et du Condrieu, pour déguster un Tavel rosé de la maison Vidal-Fleury (69420 Tupin & Semons). Certes Tavel est plus au sud, mais l’un n’empêche pas l’autre. Surtout si le travail est bien fait, et ce rosé quasiment rouge en est la preuve, Grenache, Syrah et Cinsault sont à leur meilleur niveau avec ce rosé qui siéra aux poissons d’été et à une cuisine exotique (14,20 €).
Laurent B. c’est le Domaine Brusset à Cairanne (84290) au pied des Dentelles de Montmirail, là où généralement l’été passe ses vacances d’hiver. Nous sommes presque au cœur de la région la plus ensoleillée du pays, et ici, l’assemblage plutôt classique faisant appel aux Grenache, Cinsault et Syrah peut vite faire des merveilles en appellation Côtes du Rhône. Les fruits fins, la touche « caramel au lait », le côté sec et rond, et l’élégance naturelle feront de ce rosé un incontournable en terrasse durant tout l’été, et si des Saint-Jacques ont posé leur sac chez vous, n’hésitez plus ! (6,70 €).
IGP Ardèche proposé par Uvica (07120 Ruoms), c’est « Terre de Figuier », une Syrah à 100%, une robe d’un rosé franchement soutenu, du fruits bien sûr, genre cerise bien mûre, un vin charnu, frais, corsé, qui sera très bien de l’apéritif aux volailles (5,50 €).
A Pomport (24240) nous parlerons le Bergerac au Château Bélingard, nous sommes donc dans le sud-ouest, les cépages seront atlantiques, Cabernet-Sauvignon et Merlot. Le rosé est aéré, léger, la bouche est ronde, l’attaque volontaire, la finale sera fraîche, on y ajoutera quelques fruits secs et une pincée de poivre, et de l’apéritif au dessert on ne changera pas, tout sera Bélingard ! (5,85 €).
Le domaine de Saint-André de Figuière (8325 La Londe Les Maures) nous a habitué à nous présenter de très belles prestations. Avec « Atmosphère rosé » extra-brut 2012, à base de Cinsault et Grenache, nous restons dans le haut de gamme pour cet effervescent rosé aux fines bulles plein de rondeur et de délicatesse, les fruits rouges mariés à l’abricot ont beaucoup de charme, c’est distrayant, et on imagine un autre mariage avec des gambas, voire un simple apéritif. (19,10 €).
Direction le Val de Loire pour deux rosés « nordistes » et tellement sympathiques : un Coteaux du Vendômois de la Cave Coopérative du Vendômois (41100 Villiers-sur-Loir) cuvée « Lieu-dit Cocagne » 2014 : du fruit, des épices, de la rondeur, de la vivacité, un peu de poivre sur la fin, on va le réserver pour un sauté de porc ou quelques fromages de chèvre… (6,00 €). Et un Ackerman (49400 Saumur) appelé « Rosé de Loire » 2013 issu de Cabernet France, Grolleau et Gamay, à la robe d’un rosé vif et alerte, voici un vin qui scintille, aromatique, ample, plein de fraîcheur, et qui se fera remarquer avec une belle salade d’été avec plein de choses dedans ! (4,40 €).
De la bulle en trio et en rosé (ou gris !) avec pour débuter un Champagne Chassenay d’Arce (10110 Ville-sur-Arce) appelé « Confidences Rosé brut ». Ce Pinot noir (85%), plus Chardonnay et Pinot blanc, a fini premier au concours effervescents du monde 2014, c’est dire ! Des bulles ? Non, des perles ! Fraise et tabac blond en bouche, un peu d’herbes aromatiques, de la vanille, et on va vite se mettre au diapason de ce qui est mieux que mieux : ce Champagne a de la fraîcheur, de la rondeur, de la longueur… Fichtre ! Il fera donc tout le repas. Pas le choix ! (54,00 €).
Autre Champagne présenté par la maison Drappier (10200 Urville), bien connue dans ces colonnes et toujours appréciée à juste titre. Ne changeons rien, du bon et de l’excellence au programme avec ce 100% Pinot noir Brut Rosé à la robe saumonée, marqué par la framboise et la mûre, et le cassis, sans oublier une note poivrée pour conclure longuement, le tout avec le soutien inconditionnel d’une bulle généreuse et fine. Un repas d’été e terrasse fera l’affaire. (34,00 €).
Retour au Val de Loire avec Les Perles Grises de Patrice Colin (41100 Thoré-la-Rochette), un Pineau d’Aunis à 100% qui nous rappelle certains blancs de la région avec son côté pierre à fusil. La robe est plutôt saumonée, l’harmonie se fait immédiatement en bouche, le fruit est discipliné, on aime cette rondeur sans agressivité, on nous le conseille avec des quenelles de brochet ou des chèvres frais, on suivra la leçon. (8,10 €).
Un duo de Vendômois pour conclure cette escapade en rosés avec le Gris Vendômois « Montagne blanche » 2014 des Vignerons du Vendômois (41100 Villiers-sur-Loir), cépage unique Pineau d’Aunis à l’appel, un rosé qui dispense ses leçons de fraîcheur, plutôt rond, toujours épicé en fin de bouche, parfait avec un saumon grillé (5,00 €)… et le Gris 2014 de Patrice Colin, très fruits à chair blanche et fruits rouges disposant d’une belle longueur, et que l’on réservera à des Saint Jacques (7,00 €).
Et si on parlait de rouges et de blancs ?
BM et MC de la cave de Tain l’Hermitage (26600), il s’agit de deux Crozes Hermitage rouges, 100% Syrah donc, issus des terroirs de Beaumont Monteux (pour BM) et Mercurol Chanos (pour MC), et présentés comme une « collection éphémère ». Profitons-en, car ces Crozes sont des cuvées spéciales, un peu haut de gamme, vendues 12,20 € la bouteille, soit en BM, soit en MC.
Rouges élégants à robe pourpre, légers, très fruits mûrs, avec un bel équilibre, affichant des tanins soyeux et réguliers, ils ont une excellente capacité à vieillir, et seront sensationnels avec des viandes grillées.
Un duo Vidal Fleury (69420 Tupin & Semons) en Côtes du Rhône rouge et blanc.
Rouge, en Grenache (65%), Syrah, Mourvèdre et Carignan, avec une robe d’un rouge profond, tendance noire, qui appelle la cerise mûre, voire le chocolat, on aime ce côté bien structuré, ample, généreux, avec une note grillé pour ajouter à la face aromatique de l’ensemble, quelques épices pour conclure, et on choisira une viande rouge pour aller avec, voire l’inverse (8,40 €).
Blanc avec une très forte majorité de Viognier (+ 80%), plus un peu de Grenache blanc, et on obtient un blanc à la robe jaune pâle, on retrouve l’ambiance agréable du fruit frais (melon) et de la fleur blanche, voilà un blanc sec vif à souhait, tendu, dynamique, qui conviendra à l’apéritif, aux poissons et aux fromages (9,80 €).
Un quatuor issu du club « Vignobles et Signatures » pour suivre, quatuor hétéroclite car composé de genres extrêmement différents, du moins pour une partie.
Premier violon, le Château Haut Sarpe 2012 des Vignobles Joseph Janoueix, un Bordeaux 70% Merlot plus Cabernet Franc. Nous avons ici un rouge à la robe grenat, très fruits noirs bien sûr, avec une touche de réglisse, le bois est discret mais efficace, les tanins ont suivi cet exemple, on aime cette harmonie globale qui appelle une belle longueur qui met en scène un rouge qui sera apprécié avec une belle côte de bœuf (33,00 €).
Pour suivre, encore la région bordelaise avec un Pessac Léognan du célèbre Château de France (33850 Léognan), il s’agit du Château Coquillas 2013 à la robe rubis brillant et rare, fruits rouges et noirs confits ont signé un Pacs des plus agréables, les tanins sont veloutés, l’attaque généreuse, il y a de la fraîcheur très vite, pile au moment où apparaissent la réglisse et l’olive noire, voilà une affaire pour accompagner des magrets ou des confits (12,40 €). Le rapport qualité-prix est extraordinaire !
Changement de décor, retour en Rhône-Alpes avec ce Fleurie 2013 du Domaine Piron, un Beaujolais qui voyageait déjà vers la capitale au début du 18e siècle. Robe rubis foncé, des arômes de violette, de l’élégance avec du caractère, on le sent charnu et velouté à la fois, avec une note épicée, de quoi accompagner une cuisine locale, charcuteries, andouillette par exemple (13,00 €).
Enfin, pour conclure avec ce quatuor Vignobles et Signatures, une fois ne sera pas coutume, nous allons parler d’un Calvados de la maison Roger Groult, une réserve trois ans d’âge à la robe jaune pâle, ostensiblement fruite avec, bien sûr, de la pomme à volonté, on l’appréciera pour le fameux trou normand, mais aussi en digestif, son côté frais et vif permettra de conclure un repas un peu lourd (29,00 €).
Second quatuor en rouge avec une balade dans le Roannais, à la Clape, en Corbières et à Grignan.
Une Côte Roannaise de chez Philippe et Jean-Marie Vial (42370 Saint-André d’Apchon), c’est un gamay à la robe d’un rouge aux reflets violets, aux arômes soutenus de cerise, plutôt gouleyant, avec des tanins d’une discrétion exemplaire, il reste léger et agréable avec des charcuteries et viandes rouges.
Rocaille Rouge, c’est l’AOC Languedoc La Clape du Château Capitoul des domaines Bonfils (34310 Capestang), nous sommes entre Narbonne et Gruissan, entre soleil et mer, et surtout bien exposés aux vents qui balaient la région. L’assemblage fait appel à la Syrah, au Grenache et au Carignan, ce qui nous donne un rouge presque noir avec des reflets rubis, un nez tout en puissance, et une bouche structurée qui laisse passer quelques notes d’olive noire pour nous mettre en appétit. On le trouvera remarquable avec une viande grillée ou des magrets.
Esprit d’Escalin, c’est un Grignan Les Adhémar des Vignobles Baron d’Escalin, Grenache et Syrah quasiment à parts égales dans ce millésime 2012. Fruits rouges en ouverture, avec quelques passages de griottes, le fruit est donc en CDI, mais ne sera pas contre un travail en commun avec des épices lointaines (ou pas !), il y a un bel équilibre, une belle générosité, et là encore on facilitera les relations entre ce rouge et des viandes en sauce pour un bel avenir (9,50 €).
Un Corbières pour conclure, en provenance du Château Maylandie (11200 Ferrals-Les-Corbières). Millésime 2014 issu de Syrah et de Grenache pour ce rouge à la robe pourpre, aux arômes puissants de fruits rouges mûrs, on le dira charpenté et bien sur ses pieds, il sera parfait avec un gibier d’automne ou d’hiver. A garder trois ou quatre ans avant de le déguster (9,00 €).
LE CHRONIQUEUR
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