Depuis le Beaujolais, car c’est du côté du Moulin à Vent que nous allons débuter cette balade œnologique, une appellation que l’on a l’habitude de qualifier de cru le plus prestigieux du Beaujolais et que l’on trouve sur les communes de Chénas et Romanèche-Thorins. Et c’est le Château du Moulin à Vent (71570 Romanèche-Thorins) qui nous propose ce millésime 2012 100% Gamay bien sûr, fruits rouges et un tantinet floral du côté de mon amie la rose, c’est un vin harmonieux, puissant et tannique, on aime le passage discret de la réglisse et du café en fin de bouche, comme un bâtonnet à sucer. Voilà un vin qui vieillira bien et que l’on peut conseiller avec un gigot d’agneau ou, nous dit-on, avec un Brillat-Savarin à la truffe. Rien de moins ! (16,20 €).
En suivant le fleuve Rhône, nous finirons par atteindre l’Enclave des Papes, ce territoire acheté par la papauté à la fin du 13e siècle. Ici, entre l’Ouvèze et les Dentelles de Montmirail, c’est le domaine du Gigondas, un cousin du Châteauneuf voisin, il en a le caractère et les caractéristiques. Celui-ci nous vient de la maison commune des caves de Rasteau et deTain (84110 Rasteau), il a pour nom « Le Fort des Grières » en millésime 2013 : Grenache, Syrah et Mourvèdre à l’assemblage, une robe d’un grenat impeccable, du fruit rouge, de la réglisse, on le sent bien charpenté, sec, avec une belle fin sur la mûre, il fera merveille avec un gibier qui se laissera attraper ! (9,00 €).
Plus bas, côté Provence, nous nous arrêterons au Moulin de la Roque (83330 Le Castellet) pour déguster la Grande Réserve de Bandol 2011 issue à 95% de Mourvèdre (avec Cinsault) élevée sur des terrasses parfaitement exposées face à la mer. Le rouge est riche, puissant et élégant à la fois, on apprécie la discrétion des tanins, les arômes de fruits rouges très mûrs avec deux doigts de cannelle et de cacao pour braver l’exotisme, allons-y pour un sachet d’épices pour le même prix, ça devient complexe mais tellement harmonieux, là encore on sortira le gibier de saison à la première occasion ! (14,40 €).
Au bout de la route, et quasiment au bout de la France, voici Limoux et ses vins rouges qui démontrent que la Blanquette n’est pas seule chez elle. Et quand il s’agit d’un rouge du Domaine Baron’Arques (11300 Saint-Polycarpe), on sait évidemment que le rendez-vous sera étonnant et inoubliable. Ce millésime 2012 fait appel au Merlot et aux Cabernet, Syrah et Malbec. Un assemblage qui se balade entre Méditerranée et Atlantique et qui nous offre un vin riche, d’un rouge quasi noir, avec des arômes de fruits confits et de pain grillé, c’est ample, franc, direct, mais toujours avec un brin de fraîcheur pour ne pas empâter, il ira très bien avec l’agneau de Noël mes amis, même si ce n’est pas Noël ! (30,00 € départ cave).
Duo en Beaujolais
Il est initié par les domaines Dominique Piron à 69910 Villié-Morgon, et il est en rouge et blanc, ce qui est peut-être peu commun, voire moins connu pour ce terroir.
Rouge, c’est le Chiroubles 2014, résolument Gamay bien sûr, c’est le plus élevé des crus du Beaujolais, que l’on découvre sous une robe d’un rouge intense, aux arômes qui passent du muguet de mai à la fraise des bois, avec un soupçon de violette, voici un vin fin, élégant, on le dit « féminin », avec des tanins délicats, on l’appréciera avec une assiette de charcuteries (10,00 €).
Blanc, c’est le Beaujolais du Domaine de la Chanaise 2014, un 100% Chardonnay à la barre, floral et « tropical », il oscille à merveille entre gras et acidité, l’équilibre est bon, le vin est vif, structuré, de quoi plaire à un poisson ou à une cuisine exotique (9,00 €).
Un quatuor en Côtes de Nuits Villages
Des vins issus d’une poignée de villages à l’extrême sud de la Côte de Nuits, et qui mettent le Bourgogne abordable à toutes les bourses, des vins « sans truquage ni fanfreluche » disait d’eux Henri Vincenot. Ce quatuor sera composé de trois rouges, tous Pinot noir, et d’un blanc 100% Chardonnay.
Les rouges se présentent en robe rouge violacée, voire pourpre, ils sont ostensiblement cerise-cassis-groseille, ils nous invitent à une balade dans les sous-bois après une attaque ferme qui nous promet l’excellence rapidement sur fond d’épices rares. Amples, généreux, ils mettent en avant des tanins soyeux et une manière de porter l’élégance jusqu’au bout d’une finale qui se jouera allegro sur mode minéral. « Sans truquage ni fanfreluche », ces Cotes de Nuits Villages feront le bonheur de votre cave entre dix et quinze ans, et si par hasard vous avez convoqué un filet de chevreuil sauce grand veneur, alors là, c’est toute la « vieille France » qui refera surface pour quelques instants avec ces vins de Bourgogne. Les rouges nous viennent du Clos des Langres « Monopole 2008 » du Domaine d’Ardhuy (26,00 €), du Domaine Gilles Jourdan « La Robignottes 2012 » (18,00 €), et du Domaine René Bouvier 2013 (19,50 €).
Climat et terroir à l’unisson pour boucler la revue de ce quatuor avec un Blanc que l’on doit au Domaine Deserteaux-Ferrand, Chardonnay donc, mais pas seulement car il fait appel à 20% de Pinot blanc. La robe dorée et claire à reflets verts nous met en confiance, tout comme les fruits mûrs et les épices, on aime ce côté vif et nerveux de ce blanc sec, ample et floral, la touche minérale séduira les amateurs d’asperges (attendons la saison !), mais il sera parfait avec un poisson en sauce, voire grillé aux beaux jours (13,10 €).
Quintette en rouge majeur
Décidément, on ne quitte plus l’univers musical en passant de quatuor en duo et de trio en quintette. Donc cinq rouges annoncés sur scène avec un nom fédérateur, « Marques & Coop », les belles marques de la coopération, cinq cuvées « premium » et cinq terroirs. Ce club réunissant 12 caves, regroupe quelque 4.000 vignerons et produit 180 millions de bouteilles. Du grand public certes, mais vous l’allez voir, de belles choses pour de grands moments…
Comme ce Châteauneuf-du-Pape du Cellier des Princes, « Les Hauts des coteaux 2010 », 90% Grenache et 10% Mourvèdre et Syrah. On fait dans le rubis et on le braquerait bien ce rouge aux arômes de fruits confits un tantinet poivré, on reconnaît vite l’équilibre et l’harmonie de ce grand classique de la Vallée du Rhône qui siéra à l’agneau grillé des repas de fêtes (21,90 €).
Lieu-dit Verdot, c’est le Bordeaux 2011 des Vignerons de Tutiac, qui, comme son origine l’indique, est un 100% Petit Verdot, le cépage « discret et capricieux » de l’Atlantique qui va nous offrir un rouge croquant, épicé et minéral, un brin boisé, avec des tanins qui méritent votre attention car ils vous mèneront vers une finale interminable et pleine de fraîcheur (13,95 €).
On reste dans le département avec le Saint-Émilion Grand Cru « Aurélius 2012 » de l’Union des Producteurs de Saint-Émilion. Plus classique que le précédent, il est Merlot à 85% (et Cabernet). La robe est grenat comme prévu, et le reste assez complexe, comme prévu : vanille, safran, tabac et autres épices exotiques, on se croirait entrés dans des lieux interdits ou réservés à quelques initiés à l’autre bout du monde, mais pas de panique, sortez les magrets car la rondeur, la longueur et l’effet cerise noire vont produire leurs effets. En fait, c’est bien un Saint-Emilion et voilà ! (21,00 €).
« Astrolabe 2013 » 100% Malbec de Vinovalie les Vignerons d’Ovalie, c’est un Cahors, un vin rouge quasi noir ou rubis très sombre, boisé et très fruits rouges, on y retrouve quelques passages du caramel et de la cannelle, les tanins sont mûrs à souhait, il y a de la puissance, de la fermeté et du terroir sous les pieds de cette vigne, misogyne on dirait que c’est un vin d’homme, mais clairvoyant on ajoutera « et de femme » ! Il sera le compagnon idéal et fier de tout un repas (9,60 €).
Envoyez les polyphonies pour nous accompagner sur le bateau qui nous mène sur l’île de Beauté car la cuvée « Prestige du Président » nous est promise par l’Union des Vignerons de l’Île de Beauté avec ce rouge corse à 60% Niellucciu (avec Syrah et Grenache). La robe est pourpre, le fruit cassis et cerise, la gamme aromatique va de la vanille au cacao avec un rappel de cuir, la bouche est très agréable, gourmande, le fruit se croque et la fraîcheur nous met à l’aise au moment d’attaquer la côte de bœuf. Une belle découverte à 8,50 €.
Amiel en rouge et blanc
On connaît le Mas Amiel (66460 Maury), la belle maison du massif des Corbières qui produit des vins rares à l’instar du merveilleux « Vol de Nuit ». Voici de cette même maison un rouge et un blanc qui pourront accompagner un repas d’exception.
Le rouge est « Origine 2009 » issu d’un assemblage de Grenache noir (vignes centenaires !), Carignan et Syrah. Ce rouge ne s’habille pas en prêt-à-porter, sa robe est d’un rouge profond, lumineux, ses arômes se promènent du côté de la cerise et de la prune, de quoi vous mettre l’onctuosité au programme pour un bon moment, les tanins sont bien élevés, sans doute dans une institution suisse, il ne manque même pas le soupçon de fraîcheur pour nous permettre de poursuivre la dégustation. On nous le conseille avec un tajine d’agneau (26,50 €).
Amiel Vertigo Blanc 2014 est un Côtes du Roussillon Grenache blanc, Maccabeu, Roussanne et Marsanne, un blanc croquant bourré de fraîcheur, d’énergie et de vivacité, on y retrouve des fruits à chair blanche, c’est le vin réjouissant comme on dit, celui qui ouvre l’appétit dès l’apéritif, et que l’on gardera pour des fruits de mer par exemple (11,00 €).
Ackerman deux fois
La grande maison de Saumur produit des vins effervescents, des rouges, des blancs et des vins moelleux. Nous avons l’habitude dans ces colonnes de vous présenter certaines de ses productions, en voici deux plutôt intéressantes…
Un Sancerre d’abord, « Secret des Vignes 2014 », 100% Sauvignon blanc comme il se doit, le vin que Paris a mis à la mode depuis quelques décennies, et ma foi personne ne portera plainte. C’est toujours beaucoup de plaisir que de déguster ce blanc sec, fruité, très minéral, où les arômes de citron et de pamplemousse glissent un peu de fraîcheur dans la complexité de ce vin élevé sur des collines qui oscillent entre 200 et 400 mètres d’altitude dans un climat souvent froid et humide. Voilà un Secret des Vignes tonique et franc qui conviendra parfaitement à notre prochain plat de poisson en sauce (9,50 €).
Et coup double, voici un second « Secret des Vignes » de chez Ackerman, un Chinon du millésime 2012 qui n’aurait pas déplu à François Rabelais, l’enfant du pays. Fruits noirs et rouges au menu, tanins soyeux, c’est le rouge qui vous met très vite à l’aise par sa simplicité, le vin de plaisir par excellence qui accompagnera sans chichis une pièce de bœuf braisée ou un plateau de fromages (9,50 €).
Double duo chez Brusset
Le Domaine Brusset, c’est l’élégante maison de Cairanne (84290) dans le Vaucluse, proche des Dentelles de Montmirail, et c’est l’occasion d’une visite pour découvrir un double duo en rouge et en blanc.
En rouge avec Les Chabriles vieilles vignes 2014 appellation Cairanne, 65% Grenache (avec Syrah), un rouge à la robe rubis profond, un nez de terre de Provence où règne la garrigue et le thym, n’oublions pas l’olive noire d’à côté, plus les fruits rouges confits, le poivre, la vanille et la réglisse, et nous aurons une structure parfaite (13,00 €)… Même rythme et même perfection avec le Grenache/Mourvèdre de la Bastide 2014, au nez peut-être un brin plus complexe, et son côté fruits rouges croquants. La bouche est ample, large, les tanins jouent sur la réglisse à la coda, on fait un rappel pour le côté suave et langoureux, bravo l’artiste ! On l’aimera avec un rôti de veau (13,50 €).
Le second duo sera blanc : Les Travers 2014 en appellation Cairanne, Grenache blanc, Roussanne et Viognier en trois tiers égaux, de l’or pâle dans le verre, des agrumes, mandarine, abricot, en bouche, quelques épices pour le voyage, une structure qui tient debout, un bon équilibre entre gras et acidité, et une bonne idée avec une truite de passage (9,90 €).
Enfin, Les Clavelles 2014, voici un 100% Viognier, doré, c’est l’effet Viognier, minéral et épicé, c’est le blanc vif, puissant et long en bouche pour faire ami avec quelques rougets grillés. On aime aussi ces « traces » de miel qui s’invitent en cours de dégustation (12,50 €). Un très beau vin blanc.
Quasiment un face à face ?...
Entre Hermitage et Saint-Péray de la Cave de Tain
Les deux vins sont voisins, l’un, l’Hermitage est sur la rive gauche du Rhône, l’autre le Saint-Péray, est sur la rive droite, et tous deux appartiennent à la Cave de Tain (26600 Tain l’Hermitage). Rencontre :
On connaît l’histoire fabuleuse de ce rouge 100% Syrah nommé Hermitage, grand classique 2011, qui fut le vin des tsars après avoir été celui des « ermites ». De robe pourpre en arômes d’olives, poivre, tabac et autres épices lointaines qui font rêver les apprentis aventuriers, cet Hermitage montre toute sa complexité et, malgré tout, une simplicité évidente eu égard à ses qualités fondamentales : tanins fermes, structure parfaite, aptitude au vieillissement, tout nous dit qu’il va se passer là quelque chose d’inouï ! Et gibiers, viandes rouges et truffes en redemanderont. D’ailleurs, nous également (28,20 €).
« Fleur de Roc 2014 » c’est le Saint-Péray à 100% Marsanne, les Côtes du Rhône septentrionales les plus au sud. La robe est or avec des reflets d’argent, on trouve très vite les arômes de fruits secs et d’herbes (déjà de Provence), les fruits sont aussi très mûrs, le poivre et la minéralité arrivent en même temps que la fraîcheur, voilà un blanc à conseiller avec un poulet au citron, voire avec une cuisine dite exotique (12,40 €). A découvrir d’urgence…
Un trio éclectique…
Pourquoi avoir réuni dans ce trio trois vins venus de terroirs différents, même éloignés les uns des autres, en fait trois appellations que l’on ne voit pas habituellement ensemble. Pourquoi ? Parce qu’un trio peut s’enrichir d’origines diverses et différentes. Alors, Costières de Nîmes, Anjou et Côtes du Forez à suivre…
Costières de Nîmes du Clos des Boutes avec ce « Chamboultou 2013 » issu d’un assemblage Carignan, Grenache et Syrah, un classique dans la région, mais un résultat plutôt remarquable avec ce rouge charnu, aux arômes intenses de fruits et de fleurs, à conseiller avec des volailles ou une viande rouge (21,00 €).
Anjou Villages du Domaine de Bablut des Vignobles Daviau pour « Petra Alba 2010 » 100% Cabernet Franc. Une appellation plutôt récente qui souligne la qualité des vins rouges de la région, des rouges tout en fruits, avec des tanins compacts et francs, aptes au vieillissement, et que l’on aimera sortir au moment d’un bon repas de plein hiver.
« Poycelan 2013 », c’est le 100% Gamay Côtes du Forez de la Cave Verdier-Logel, une cuvée qui n’est produite que les bonnes années. Belle robe pourpre, nez complexe entre violette et pierre à fusil, ensuite l’attaque est prompte, toute en rondeur, ce rouge est ample, riche et léger à la fois, il appréciera la, compagnie
d’une volaille ou d’une assiette de charcuteries.
Quelques belles cuvées rouges…
Château la Grave Figeac (33300 Saint-Émilion), c’est un Saint-Émilion Grand Cru 2012, 65% Merlot (et Cabernet Franc) : rouge intense, notes de sous-bois, donc légèrement boisé mon capitaine, floral, avec des tanins souples et agiles, un rouge aromatique et d’une grande finesse (21,50 €).
Sainte Cécile 2013 du Château de l’Engarnan, retour en Languedoc avec cet assemblage Syrah, Grenache, Carignan et Cinsault, un rouge goûteux et direct, vendu 9,00 € : une affaire !
Le Domaine Scamandre nous propose son rouge Costières de Nîmes en millésime 2009, là encore un quatuor côté cépages avec Syrah, Grenache, Carignan et Mourvèdre, un classique. Des Costières de Nîmes, on avait tendance à parler « du pire et du meilleur ». Croyez-nous, là c’est bien le meilleur du terroir qui va du Pont du Gard à la Camargue. Les arômes de fruits et de fleurs combinés avec le côté corsé de l’affaire nous mettent à l’aise immédiatement, il s’agit bien d’un très beau vin (16,00 €).
« Probus 2012 » c’est bien sûr l’excellence née du côté de Cahors chez Jean-Luc Baldès au Clos Triguedina (46700 Vires-sur-Lot). Probus c’est un 100% Malbec, donc ultra régional, c’est un rouge noir, boisé, tannique, épicé, charnu, séduisant, avec un petit côté balade dans le sous-bois voisin, c’est le vin des magrets et des confits, c’est avant tout un très grand vin ! (32,00 €). N’oublions pas que c’était le vin de François 1er et du tsar Pierre le Grand. Enfin, presque…
Un Châteauneuf-du-Pape de la maison Vidal Fleury (69420 Tupin-Semons) en millésime 2011 pour suivre, Grenache à 85%, c’est le vin de Clément V ! Robe rubis, profonde, vin de chaleur, cerise et fraise sur les tablettes, sans oublier la truffe voisine, il y a les tanins du Grenache qui font effet – et de l’effet ! -, il y a de la rondeur, on en ferait presque un poulet aux olives dans la foulée (33,90 €).
Plus au sud, nous allons trouver un AOP Côtes de Provence de Saint-André de Figuière, la belle maison de La Londe les Maures (83250) avec ce « Confidentielle 2012 », un joyau issu de Mourvèdre et Syrah à la belle robe rouge et au nez intense de fruits noirs. Nous sommes en Provence, donc un bouquet d’herbes locales siéra à notre bonheur, auquel nous ajouterons le cacao et de la fraîcheur. Le résultat est exceptionnel, l’élégance ne sera plus « confidentielle », tout le monde sera au courant. Pour des côtes d’agneau aux herbes, ou pourquoi pas un gâteau au chocolat (30,50 €).
Château Haut-Ballet, voici le Fronsac 2011 des vignes Olivier Decelle, le Merlot à la robe rubis, qui a l’élégance du Merlot dans ses gênes, un rouge ostensiblement fruits noirs, avec une attaque franche, charpenté et souple, un rouge de caractère né sur la rive droite de la Dordogne qui ne se laissera pas aborder par n’importe qui, un vin pour un civet ou une volaille à la crème que n’aurait pas dénigré Richelieu, duc de Fronsac en son temps et qui fit la promotion de cette appellation dans la capitale (il est vendu 17,00 € départ cave).
Les domaines Alain Jaume et Fils (84100 Orange) nous invitent à déguster un Vacqueyras Château Mazane 2013 (Grenache, Syrah, Mourvèdre), le rouge typique de cette enclave où venait se reposer Jean XXII en son temps, typique par sa richesse, sa puissance, son côté fruits mûrs, avec passage par la garrigue, épicé, idéal pour une daube provençale bien sûr (15,90 €).
LE CHRONIQUEUR
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