La première version du S-Cross de Suzuki fut commercialisée en 2013. Trois ans, c’est un peu la mi-mandat pour un véhicule, rien d’étonnant donc de voir débarquer aujourd’hui un beau restyling de ce SUV qui a trouvé son rythme de croisière off-road avec quelques 9.300 ventes en France depuis son lancement.
Un look volontaire
Plus dynamique dirait-on facilement, avec une impression de robustesse qui se dégage de la nouvelle calandre et du capot, nous le verrons également « volontaire », pour ne pas dire courageux et rassurant à la fois. En fait, l’avant surélevé et la garde au sol augmentée de 15 mm confèrent un certain caractère à ce SUV de 4,30 mètres qui est monté sur la toute nouvelle plateforme incluant la fameuse transmission « maison ».
Chez Suzuki, on parle de « personnalité affirmée » pour mettre en avant ce caractère volontaire qui n’exclut pas un raffinement certain, raffinement indispensable aujourd’hui pour ce type de véhicule. Le genre baroudeur un peu sans gêne maculé de boue est passé de mode, un SUV doit être avant tout un véhicule confortable, rassurant pour les personnes à bord, équipé des technologies du moment les plus pointues, et ce le plus vite possible dans la gamme, et surtout soucieux de l’environnement. Et avec des émissions de CO² qui débutent à 106 g/km en 4X2, et 113 g/km en version 4X4 (ou Allgrip), le Suzuki S-Cross fait figure d’excellent élève de la classe.
A bord, c’est le bien-être qui a été privilégié, ce que l’on constate très vite une fois à bord grâce à une sellerie confortable parce que bien dessinée, y compris aux places arrière, grâce à ce « puits de lumière » offert par un toit ouvrant panoramique, mais aussi avec le concours d’une navigation et d’une climatisation efficaces, ou encore grâce au volume de coffre conséquent allant de 430 à 1.269 litres qui incite au voyage.
4X2 ou Allgrip, le S-Cross propose deux versions pour deux types d’utilisation. Nos essais ont été effectués en version Allgrip, pour définir une gestion dite intelligente de la transmission intégrale dispensée par un mode « auto » quand les roues avant sont seules motrices, mais un mode « auto » qui peut passer automatiquement en quatre roues motrices en cas de perte d’adhérence, un mode « sport » qui est un tantinet identique mais conseillé pour routes de montagne, un mode « snow » pour les routes enneigées avec contrôle permanent de la motricité, et un mode « lock » avec le blocage du différentiel pour éventuellement dégager le véhicule pris dans la neige ou la boue, ou quand la route présente une trop faible adhérence.
Sous le capot
Deux nouveaux moteurs essence au programme S-Cross 2016, le 1.0 trois cylindres et le 1.4 Boosterjet annonçant des puissances de 111 et 140 chevaux, et des consommations de 5,0l et 5,4l aux 100 km en cycle mixte. A côté, on trouve bien sûr le bloc diesel 1.6 DDiS de 120 chevaux, apparu lors du lancement du SUV en 2013, affichant 4,1 l/100 km en 4X2 et 4,6 l/100km en Allgrip BVA.
Rappelons que le S-Cross est disponible en boîte manuelle et boîte automatique (ou robotisée double embrayage) sur les trois motorisations, uniquement en 4X2 sur le trois cylindres, et uniquement en Allgrip sur les deux autres moteurs.
Trois finitions sont proposées, Avantage, Privilège, et Style, et les tarifs vont de 19.390 à 29.790 euros.
Avec cette nouvelle mouture de son S-Cross, Suzuki espère conforter sa progression sur le marché national (+ 4,7% en 2015) qui laisse apparaître une hausse de 7,7% sur les dix premiers mois de l’année.
Après Baleno en début d’année et ce S-Cross en fin d’année (sans oublier le nouveau Vitara en 2015), le japonais vise un renouvellement total de sa gamme, et ce en attendant l’arrivée en 2017 de la nouvelle Ignis et bien sûr de la Swift, le navire amiral de la marque (avec 36% des ventes en France).
LE CHRONIQUEUR
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