Les marques de voitures qui misent sur l’intelligence artificielle

Les marques de voitures qui misent sur l’intelligence artificielle

Quand l’intelligence artificielle prend le volant

Imaginez une voiture qui apprend de vos habitudes de conduite, anticipe vos besoins avant même que vous ne les exprimiez, et vous guide dans les rues encombrées comme si elle vous lisait dans les pensées. Non, ce n’est pas de la science-fiction, mais bel et bien la direction que prennent les principaux constructeurs automobiles grâce à l’intelligence artificielle (IA).

Sur Le Chroniqueur, on parle souvent de technologies durables, de mobilité propre et d’innovations pratiques. Aujourd’hui, on explore ensemble comment les marques automobiles intègrent l’IA, non seulement pour vous faciliter la vie, mais aussi pour faire un pas de plus vers une mobilité plus sûre et plus verte.

IA et automobile : quand la tech se met au service du conducteur

L’intelligence artificielle dans les voitures, ce n’est pas uniquement les voitures autonomes. C’est une palette d’applications qui occupent aujourd’hui diverses fonctions :

  • Assistance à la conduite : détection des piétons, freinage automatique d’urgence, alerte de somnolence…
  • Systèmes de navigation intelligents : trafic temps réel, itinéraires personnalisés, reconnaissance vocale avancée…
  • Personnalisation de l’expérience utilisateur : apprentissage des habitudes, réglages automatiques des sièges, clim et musique selon vos préférences…
  • Maintenance prédictive : alertes avant même qu’un composant ne tombe en panne.

Résultat ? Plus de sécurité, de confort et une consommation optimisée. Mais toutes les marques ne courent pas au même rythme. Certaines mènent la danse. Voyons lesquelles.

Tesla : l’IA chevillée sous le capot

Impossible de parler d’intelligence artificielle dans l’automobile sans évoquer Tesla. Elon Musk a fait de l’IA un argument de vente majeur. Le système Autopilot, bien qu’encore controversé, ne cesse d’évoluer grâce à des mises à jour à distance. Il s’agit d’un deep learning en temps réel, où chaque Tesla sur la route alimente une gigantesque base de données pour affiner les performances des autres véhicules du réseau.

Mais Tesla innove aussi dans l’habitacle : caméra intérieure qui scrute votre attention, interface simplifiée qui apprend ce que vous utilisez le plus souvent… Même votre clé devient un objet intelligent (qui n’a jamais oublié ses clés ?).

Petit bémol : toute cette data récoltée, elle va où ? Et qui la contrôle ? Une question que de plus en plus d’automobilistes se posent. Comme quoi, l’intelligence artificielle, c’est aussi un défi éthique…

BMW : quand la voiture vous parle (et vous écoute)

Chez les Allemands, on pourrait croire que la rigueur prime sur la fantaisie. Détrompez-vous. BMW est l’un des pionniers du « copilote numérique ». Avec son système BMW Intelligent Personal Assistant, la marque permet à votre voiture de devenir presque… votre assistant personnel.

“Hey BMW, j’ai chaud !” – et hop, la clim se règle. Plus besoin de quitter la route des yeux. L’IA comprend le langage naturel et apprend de vos commandes pour devenir plus précise. Ajoutez à cela des systèmes intuitifs de stationnement automatique, une adaptation en temps réel à la circulation, et des aides à la conduite personnalisées… Le tout, dès les gammes de série !

Et côté mobilité durable, BMW connecte ces technologies à ses modèles hybrides et électriques (BMW i), pour maximiser l’autonomie selon votre profil de conduite.

Mercedes-Benz : l’IA au service du confort premium

Si vous montez à bord d’un modèle récent de Mercedes, vous serez accueilli par MBUX (Mercedes-Benz User Experience). Ce système intelligent ne se contente pas de suivre vos commandes : il devine vos besoins.

En analysant vos trajets réguliers, vos horaires et vos musiques préférées, votre Mercedes peut par exemple vous proposer de lancer votre podcast préféré à l’heure du retour à la maison. Glace dans la main, cerveau en pause, la voiture gère.

La marque allemande mise aussi sur la maintenance prédictive, grâce à une IA qui surveille l’état de votre batterie, vos plaquettes ou vos pneus – utile, surtout si vous partez sur la route avec une tente dans le coffre.

Enfin, élément peu connu : Mercedes collabore étroitement avec Nvidia pour co-développer une nouvelle génération de véhicules SDV (Software Defined Vehicles) entièrement axée sur l’intelligence logicielle embarquée.

Renault : la révolution à la française

Cocorico ! Même si Renault n’est pas toujours associée aux grandes innovations technologiques, la marque française accélère sérieusement dans l’intégration de l’IA. Le concept-car Symbioz avait déjà donné le ton : intérieur intelligent, anticipation des besoins, conduite autonome partielle…

Mais c’est avec son nouveau Scenic E-Tech électrique que Renault marque les esprits. L’interface multimédia de Google intégrée permet à l’IA de Google Assistant de gérer navigation, musique, appels et bien plus encore. Et grâce à des capteurs intelligents, le véhicule est capable d’optimiser la consommation d’électricité selon le relief, le trafic, et même la météo.

La preuve qu’on peut associer sobriété énergétique et technologie de pointe, même sans être un géant californien.

Hyundai et Kia : les Sud-Coréens ne sont plus à la traîne

Longtemps vues comme des outsiders, Hyundai et Kia surfent aujourd’hui sur la vague de l’innovation. Avec leur plateforme E-GMP (Electric-Global Modular Platform), les deux marques développent des modèles électriques très intelligents.

Le système DRIVE WiSE embarqué chez Kia, par exemple, intègre l’IA pour gérer :

  • le régulateur de vitesse adaptatif basé sur le comportement du conducteur,
  • l’alerte anticollision frontale et latérale,
  • le rappel de vigilance adaptatif selon l’heure de la journée et vos habitudes.

Et bientôt, les deux marques proposeront une IA capable d’ajuster les réglages du véhicule selon les émotions détectées sur le visage du conducteur… Sci-fi, vous avez dit ?

Les startups et outsiders qui redéfinissent la donne

Derrière les géants, des petits nouveaux pointent le bout du nez. Prenez NIO, constructeur chinois ambitieux : il propose des véhicules avec NOMI, une IA émotionnelle à bord capable de détecter les humeurs et de proposer des actions en conséquence. Besoin d’un café ? Elle vous amène à la station service qui prépare le meilleur cappuccino du coin…

Autre exemple : la startup israélienne Mobileye, spécialisée dans la vision par ordinateur, équipe de nombreuses voitures (y compris celles de marques allemandes) grâce à ses technologies de prévention d’accidents. Comme quoi, la course à l’IA ne se limite pas aux marques sur les affiches.

Et le camping-car dans tout ça ?

Vous pensiez qu’on allait oublier notre cher camping-car ? Détrompez-vous. Si les constructeurs spécialisés ne brillent pas encore par leur intégration de l’IA, les bases motorisées utilisées (souvent des Fiat Ducato, Mercedes Sprinter ou Ford Transit) commencent à s’y mettre.

En installant un système comme Ford Co-Pilot360 ou les modules de Mercedes déjà évoqués, on bénéficie sur les routes de meilleures aides au stationnement, d’une gestion de consommation intelligente, et de systèmes de détection de somnolence bienvenus sur autoroute… surtout après une nuit en bivouac !

Et certains bricoleurs ajoutent à l’arrière des modules connectés maison, pour piloter panneaux solaires, chauffage et frigo via smartphone. L’IA à bord d’un van : pas forcément besoin de chipset dernier cri, parfois un bon Raspberry Pi suffit à créer un camping-car 2.0.

Vers un copilote virtuel à l’écoute de l’humain

L’IA dans les voitures n’est pas là pour remplacer le conducteur, mais bien pour l’épauler. Du moins, pour l’instant. Le vrai luxe ne sera pas une voiture qui roule toute seule, mais une voiture qui vous comprend, qui s’adapte, et qui agit pour votre sécurité… sans que vous ayez à lever le petit doigt.

Alors, la prochaine fois que vous essaierez un véhicule, posez-vous cette question : son intelligence artificielle vous rend-elle plus serein… ou un peu trop fliqué ? Parce qu’après tout, même à l’ère du tout-connecté, on reste encore (heureusement) aux commandes.

Et si vous avez croisé une voiture qui papote plus que votre belle-mère, n’hésitez pas à le partager dans les commentaires – chez Le Chroniqueur, on adore vos anecdotes de terrain !