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Un 30 juin à n’en plus finir…

30/06/2012

« Une seconde, j’arrive ! » Combien de fois avons-nous répondu à l’appel de l’autre de manière laconique, juste pour signifier qu’il n’y a pas péril en la demeure, bref, qu’il n’y a pas le feu ?

Une seconde ! Mais que peut-on faire en une seconde ? Christophe Lemaître et Usain Bolt feront dix mètres de plus (sûrement pas vous !), et Sylvie Vartan aura 2’36 de bonheur, et ça va déjà mieux.

Cette seconde, c’est le cadeau du 30 juin, et l’heureux donateur est le chef de bureau du Temps Universel Coordonné qui vient d’ajuster notre pendule afin qu’elle soit raccord avec le Temps Universel basé sur l’orientation de la Terre. En clair, un truc inventé en 1967 et qui permet de tenir compte du ralentissement de la rotation de la Terre, et c’est la 34ème fois qu’on livre une seconde supplémentaire aux coucous et autres chronos sophistiqués : le 30 juin à minuit, c’est deux fois minuit puisque la dernière minute de la journée aura duré 61 secondes.

Il paraît qu’il y a 300 millions d’années le jour ne durait que 22 heures. Si ça se trouve, à force de ralentir, nous ne sommes pas en 2012, et si ça se trouve encore, en ce moment – dans le vrai temps ! -, le général de Gaulle monte dans sa DS et François Hollande attaque son Choco BN à la récré ! Sacré Fanfan !

Enfin une bonne nouvelle, avec cette seconde en plus, on retarde d’autant les hausses d’impôts.

Et comme une grande nouvelle monte souvent dans un cabriolet à deux places, ce 30 juin est aussi celui de l’ultime connexion via le Minitel. A minuit… plus encore minuit, l’ancêtre de l’internet à la française sera définitivement hors circuit, adieu 3611 et 3615, Orange débranche le respirateur artificiel, la famille a été prévenue. Mais qu’est-ce qu’on va faire du petit meuble imitation teck (oui, le Minitel n’était pas toujours rose !) qui est entré chez nous en même temps que Mitterrand… mais lui nous a coûté quand même moins cher. Le Minitel.

Bref (une seconde en gros !), il n’en faut pas plus pour échapper au traditionnel « je ne vois pas le temps passer » : faut pas charrier, on vient de nous filer une seconde de plus, quasi l’éternité pour un morceau de lumière en voyage !

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