Environnement
La société de consommation, de plus en plus indissociable de celle du gaspillage à tous points de vue qu’elle engendre, se voit confrontée, que l’on consente à le reconnaître ou non, à l’impossibilité pratique de gérer et contenir les flux perpétuellement amplifiés de ses déchets, de toutes sortes et catégories.
Expliquer correctement aux opinions publiques les véritables enjeux d’une sortie du nucléaire, c’est ce qui devra arriver pour peu que ce thème devienne l’axe central du prochain débat présidentiel. Et il le sera à n’en plus douter.
On le sait, actuellement Nicolas Sarkozy refuse de suivre nos voisins européens sur ce terrain-là, mais peut-être changera-t-il d’avis à coups de sondages et de matraquage médiatique anti-nucléaire, quant au candidat socialiste, quel qu’il soit, il intègrera dans son programme (qu’il ne gère pas directement) cette sortie progressive du nucléaire, et ce non par conviction mais par besoin électoral, la gauche ne pouvant espérer revenir aux affaires sans les voix des Verts.
Le jeu est comme ça, il reste à en expliquer toutes les règles. Et apparemment, nous n’en prenons pas le chemin…
Le tsunami japonais aura eu des effets collatéraux imprévus ici en Europe, une onde de choc issue de la centrale de Fukushima comparable à un nouveau Tchernobyl qui a fait vaciller l’Europe occidentale sur l’un de ses fondements liés à son indépendance énergétique qui a certes coûté cher, mais qui nous a également sauvé la vie depuis les années 70. Car soyons honnêtes, que serions-nous aujourd’hui sans l’énergie nucléaire ?
Le vendredi 11 mars, un séisme de magnitude 8,9 sur l’échelle de Richter, qui va classiquement jusqu’à 9, s’est déclenché en mer au large de la ville de Sendai sur la côte est du Japon. Il a été suivi peu après d’un raz de marée d’une violence extrême ayant tout ravagé sur plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres, causant un nombre de morts et de disparus qui pourrait être supérieur à vingt mille, et paralysant dans cette région toute vie économique et sociale pour une très longue période non encore clairement évaluée.