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Il est temps de ranger les tongs

03/09/2012

Là on y est, la rentrée est actée, officielle, et la première indication sonore vient de la rue, le bruit de la tong et son « slache-slache » débonnaire et un brin agaçant laisse place au murmure croissant de la grogne qui, comme l’hirondelle, ne fait pas toujours un automne chaud. C’est un peu le marronnier du moment, à chaque début septembre on prévoit une rentrée chaude. On verra, mais côté météo c’est plutôt novembre avant l’heure.

On ne sait pas encore si les syndicats mettront la pression au « gouvernement normal », cela dépendra notamment du Parti Communiste et de sa volonté d’en découdre ou pas avec le PS au risque de perdre d’ici à dix-huit mois ses derniers bastions municipaux, mais il ne fait plus aucun doute que le pouvoir élu en mai et juin n’aura pas les moyens de ses promesses, car on le sait, rien ne peut se faire sans la croissance, et comble de malédiction, on annonce celle-ci faible jusqu’en… 2060 !

Croissance en berne, chômage en hausse, consommation qui stagne (on est quasiment aux portes de la stagflation) et importations qui augmentent, le scénario catastrophe est bouclé, on verra bientôt sa version Haute Définition sur tous nos écrans. 

Et pour relancer l’économie, voilà qu’on nous annonce l’arrivée en ville de ces fameux « emplois aidés », remake des emplois jeunes à la Jospin, des « sous jobs » de la fonction publique, contractuels sur trois ans, et qui seront réservés aux zones et populations dites prioritaires. Venez « buller » à la mairie, au conseil général, dans une mission machin-truc, c’est l’Etat qui paie avec l’argent qu’il n’a pas.

Mais combien de temps encore allons-nous persister dans des politiques destructrices d’emplois privés, créatrices de déficits colossaux et totalement inadaptées à l’environnement économique de ce 21ème siècle débutant ? Il faut que chacun prenne conscience qu’il y a urgence à changer de mentalités. Mais sommes-nous prêts ?

Un exemple récent, de plus en plus de collectivités décident de supprimer la gratuité totale des transports scolaires, réclamant aux parents généralement de participer aux frais de 5 à 10% du coût. J’entendai cette semaine un père de famille outré qu’on lui réclame 30 € par mois pour ce service… payé par tous les contribuables, même ceux qui n’ont pas décidé d’aller s’installer en pleine campagne. Que chacun assume ses responsabilités et qu’on arrête de pleurnicher pour le prix de trois apéritifs en terrasse. Oui, il est temps de ranger les tongs et de retrousser les manches.

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