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La reprise pour les chaussettes

01/10/2012

« Il faut de la reprise comme dans l’économie » expliquait François Hollande lors de son passage au Mondial de l’Automobile vendredi lors de la seconde journée consacrée à la presse, ce qui déjà évite de se faire reprendre par quelques badauds et badaudes venus admirer les reprises de la nouvelle Ferrari malussée à 7.200 euros… à moins qu’une reprise d’une vieille R9 vous permette de récupérer mille euros de prime à la casse. C’est toujours ça.

Mais soyons lucides, ces effets de reprise multiples ne nous rendront pas la compétitivité nécessaire à fourguer les produits que nous ne fabriquons plus, d’autant que ces trémolos sur la reprise tombaient au moment où, de l’autre côté du périph, le Premier Ministre lâchait les chiens sur les auto-entrepreneurs et autres TPE ou très Petites Entreprises dont les commerçants et artisans sont les représentants les plus connus. Pour eux, ce sera hausse des charges, histoire de leur apprendre à vivre… avec beaucoup moins d’argent à la fin du mois. Question reprise, cette fois-ci, ce sera pour les chaussettes car il faudra faire des économies de bouts de chandelles et autres bouts d’ampoules 60 w.

Une fois de plus, sous couvert de faire payer les riches, le pouvoir politique s’attaque à ceux qui ne risquent pas de bloquer le pays par des grèves à répétition, d’abord parce qu’ils n’ont pas le temps de le faire, et surtout pas les moyens. 

Cette forme de lâcheté  est une constante de notre chère République qui a oublié depuis que la lurette est belle ce qu’est « l’égalité » qu’elle a pourtant tartinée sur le plus petit fronton de mairie. Cette égalité qui fait qu’un agent de l’Etat part en retraite avec son plus gros salaire, salaire qu’on lui a garanti à vie, alors que l’autre citoyen, moins égalitaire sans doute, partira avec à peine la moitié de son traitement qu’on ne lui a d’ailleurs jamais promis de verser à vie. Quant aux artisans, commerçants et autres auto-entrepreneurs et petits patrons, ils ne savent même pas s’ils auront la possibilité de se verser un salaire en fin de mois une fois que l’Etat aura tiré l’essentielle substance de la moelle nécessaire à payer ses agents.

Finalement, l’Etat s’apprête à perpétrer un véritable « génocide » envers l’initiative privée, un peu comme si les travailleurs indépendants n’étaient que des Vendéens à faire disparaître coûte que coûte, une sorte de tâche qui souillerait la République.

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