Puisque les Chevaliers de l’Apocalypse étaient retenus à un bal masqué le 21 décembre et que la fin du monde est ainsi reportée subséquemment au 11 septembre 3001, sans doute une histoire d’anniversaire, je me permets donc d’aborder une année nouvelle bourré de résolutions à m’en faire péter un joint de culasse roulé à la main.
Et parmi les plus importantes, l’une concerne mon accession, que je dirai méritée, au poste de Grand Mamamouchis des Tatras et du Finistère réunis, et ce jusqu’à la mort, y’a pas de raison ! Le peuple, les conseillers généraux et caporaux, le capitaine Bordure et le préposé à la machine à décerveler applaudiront, car grâce à ce nouveau mandat à vie payé par la Manufacture des Comptes Courants, et ce au nom de l’incarnation du grotesque, ma Grandeur pourra « manger fort souvent de l’andouille » (et les buffets sont remplis à ras-le-bol !) et bénéficier d’un parapluie pour se balader sur son cheval à phynances cocardé, le tout avec la bénédiction d’Etonnez-Moi-Benoît, celui qui s’en va tiquant dès qu’on lui conseille de mettre la capote à son cabriolet.
Bien sûr, vous vous posez la question, serai-je digne du roi palindrome couronné par Alfred Jarry au siècle numéro dix-neuf finissant ? Oui, oui et re-oui, d’autant que mon cabinet personnel fera tout le travail à ma place. Et pour le présider, je vais derechef rappeler le comte de Sandormir parti pour un long voyage qui l’a mené en navion de Carpates en Duché de Lapalisse, et ce afin qu’il se décidât à fermer l’épenthèse avec un gros cadenas pour enfin se consacrer, entre parenthèses, aux devoirs de sa charge héroïque, à savoir me servir, moi le roi palindrome.
« Qui consent aux honneurs en accepte aussi les servitudes » dit un jour André Darrigade après avoir gagné une étape du Tour, ou alors c’était la reine d’Angleterre ou Maya l’abeille, fière de son nouveau calendrier acheté au bar-tabac de Bugarach. Alors, une fois roi, est-ce que je consentirai à devenir Servitude ? Oui, j’accepterai les servitudes que l’on me proposera contre forte rémunération, peut-être Maître des Phynances à Paris, très jolie ville au demeurant et proche de tout, ou pourquoi pas un rôle dans Bouvard et Pécuchet… Bouvard pour la grosse tête, et Pécuchet pour élargir le champ du possible (ma tête) à partir de la vérification du faisable (l’encadrement de la porte).
Je le dis, oui, vivement 2013 et toutes les zannées suivantes, bisexuelles ou pas, et ce au nom de l’épenthèse… épithète au nom de l’égotisme, car après un Président normal, il nous faut un roi palindrome digne d’Ubu, quasi ubuesque dans la normalité, celle qui consiste à faire le contraire de ce que l’on a promis de défaire contrairement aux promesses de celui qui l’avait fait…
LE CHRONIQUEUR