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Malaise en Malaisie pour le mandarin

08/04/2013

Il y a quelques jours, j’évoquai dans ces colonnes la profondeur abyssale de la cote de popularité de notre Président de la République et la probabilité que seul le Grand Bleu pouvait désormais l’apercevoir. Mais à force de creuser, cette fois-ci François Hollande est en train de mettre à jour une civilisation engloutie, peut-être en perdant encore deux ou trois points va-t-il découvrir l’Atlantide, ou bien transformer les éléphants du PS en dinosaures !

Il faut dire que celui qui nous déclarait en pleine campagne présidentielle que son principal adversaire était le monde de la finance, n’est pas soutenu dans son combat. Lorsque le peuple, à qui l’on va peut-être demander de sacrifier une partie de ses économies, apprend que celui qui gère l’argent du ménage, disons le Ministre du Budget, fait dans le offshore perso, la réaction est forcément violente. 

Bon, entendons-nous bien, pas obligatoirement façon Mélenchon qui appelle à balayer tous ces professionnels de la politique, ce qui est idiot parce qu’en tant que parlementaire depuis bientôt trente ans, il fait partie lui aussi du même club, mais en demandant un peu plus d’équité. Ce qui est également idiot puisque nous sommes en France, paradis offshore des privilèges en tous genres, là où l’équité est aussi rare qu’un fonctionnaire chez Paul Emploi.

D’après les experts, des gens plus intelligents que nous, Il paraît que notre Président Normal va passer un mauvais mois de mai à cause de ce ministre qui a planqué ses sous au sud de la péninsule malaise… antanaclase (encore !) d’un autre malaise, plus politique celui-ci. Ce n’est pas un président de conseil général ou le patron d’une fédération de province qui se retrouve sous les feux de l’actualité, mais le ministre chargé de traquer les exilés fiscaux. Mais peut-être était-il en mission à Singapour parce qu’on y parle le Mandarin, langue connue des médecins.

En vérité, disons-le, on se serait bien passé de ce lacis d’affaires où la seule motivation de ces hauts personnages est de thésauriser loin de cette République sur laquelle ils s’essuient les pieds. Et quelle image donnons-nous à l’étranger ?

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