Et va Joly dans la course au podium…
La dame de fer qui fut, dans une autre vie, championne toutes catégories de la mise en détention préventive, a, disons-le, un peu déconné en daubant sur le défilé chouchou des Français, lui préférant un « défilé citoyen avec des enfants ». Et pourquoi pas arborant de vastes oriflammes à la manière d’athlètes à demi-vêtus comme on en voyait le 1er Mai en RDA, à Moscou ou à Pékin ?
Mais bon, si les vareuses lui mettent des boutons, que dire ?
Par contre, il serait intéressant que cette même Eva Joly explique aux Français ce qu’elle est allée faire à Madagascar de 2004 à 2006 en tant que conseillère auprès de Marc Ravalomanana, président-dictateur qui confisqua tous les pouvoirs, condamnant ses opposants à la prison ou à l’exil, et confondant les caisses de l’Etat avec celles des nombreuses entreprises qu’il dirigeait et qui oeuvraient dans tous les secteurs lucratifs de l’île, de l’alimentation aux diamants en passant par des substances moins banales… président chassé par le peuple début 2009 et qui fit tirer sur la foule avant son départ vers l’Afrique du Sud où il prospère aujourd’hui.
Officiellement, la dame était chargée de réformer la justice, mais apparemment elle émargeait auprès de l’Agence Norvégienne de Développement et de Coopération (NORAD), agence qui s’intéressait fortement au pétrole malgache. On pourrait aussi ajouter que les relations entre la Norvège et Madagascar furent florissantes sous Marc Ravalomanana, qui détestait la France, notamment par le biais de l’Eglise Luthérienne de Madagascar, héritière de la Mission Luthérienne de Norvège qui fut très active contre les intérêts français à l’époque où Madagascar était sous notre zone d’influence.
Bien sûr, après le départ du président déchu, on retrouve Madame Joly très active à Bruxelles, avec Louis Michel, ex-commissaire au développement, afin que l’Union Européenne supprime son aide au nouveau pouvoir malgache.
« Indignez-vous » nous dit aujourd’hui la candidate des Verts, qui héritera d’un poste ministériel majeur si la gauche l’emporte l’an prochain. Oui, on va s’indigner par cette attitude à double facette et cette propension à manier la litote.
(22/7/2011)
LE CHRONIQUEUR