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Des Bisounours chez les pharaons ?

05/01/2012

« L’Egypte sera-t-elle le Cheval de Troie de l’islamisme ? » En mars dernier, c’est sous ce titre que j’écrivai mes doutes sur l’avenir des nouvelles démocraties du monde arabe, et ce bien avant ces élections qui viennent de porter au pouvoir, en Tunisie, au Maroc et en Egypte, des partis islamistes… que l’on qualifie à chaque fois de modérés, modérés comme ceux qui, déjà en Tunisie, réclament le port du voile obligatoire et l’interdiction des lieux mixtes.

Bien sûr, vous me direz, ce sont les Tunisiens, les Marocains, les Egyptiens, et demain Les Libyens et les Syriens qui portent au pouvoir ces islamistes. Chacun fait ce qu’il veut chez lui. Certes, mais on imagine déjà la suite. La suite, ce sera ce nouveau panarabisme voulu par Nasser transformé en « panislamisme » et dont l’article premier de la constitution sera la destruction d’Israël, si chère à l’époque à ce même Nasser. Une raclée en six jours avait calmé les descendants de Toutankhamon et Néfertiti isolés en 1967. Mais il n’en va plus de même en 2011.

Israël pourrait bien très vite avoir à mesurer ses abattis si quelques illuminés de la bombe et du Coran se décidassent d’en finir avec l’ennemi héréditaire.
Le pire, c’est que ces pays nouvellement démocratisés vont se retrouver totalement entre eux : plus aucun touriste ne viendra dispenser sa culture occidentale dépravée auprès de la jeunesse autochtone. Plus aucun touriste, plus de devises, des pays encore plus pauvres comme les aiment les islamistes.

Il y a six mois, ils nous disaient ne pas vouloir du pouvoir. Nous avons été une fois de plus suffisamment cupides et ignorants pour les croire. Que ferons-nous le jour où une coalition, dans laquelle se retrouveront peut-être pour la première fois des pays du Maghreb, décidera de régler son compte à Israël ? Quelle sera notre attitude entre un vieux fond antisémite et le constat d’une religion catholique qui, nous dit-on, ne sera plus la première de France avant dix ans ? Nous regarderons ailleurs de peur que ce conflit ne s’étende chez nous, de peur de croiser des regards qui déjà semblent nous mettre en garde ?...


(9/12/2011)

 

 

 

 

 

 

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