« Quand va-t-on arrêter ce gouvernement anti-social ? » Cette question posée régulièrement me fout en pétard. Non pas que mon rôle consiste à défendre ce gouvernement ou un autre, mais pour la simple raison que tous, de droite ou de gauche, mettent des sommes colossales dans la politique sociale, les seuls transferts sociaux représentent près de 600 milliards d’euros, et on sait que 30% des revenus des Français sont des revenus sociaux. Alors de grâce, arrêtons cette stupidité chronique qui consiste à toujours réclamer davantage, encore et encore même si les caisses sont vides. Serions-nous le peuple le plus con de la planète ? Il n’y a pas un pays au monde qui consacre autant d’argent pour le social.
Ah ça y est ! Je les vois venir les culs bordés de nouilles attrapant une feuille et un stylo afin de réclamer ma tête au chef de bureau : comment ose-t-il exprimer de telles idées ce plumitif anti-social qui, d’ailleurs, n’écrit même pas ses papiers puisqu’il recopie des articles parus ailleurs ? Ca aussi je l’ai entendu. Faut dire que la mesure étalon de la finesse d’esprit n’est pas universelle. Mais bon, j’en étais où ? Ah oui, on va demander ma tête (alouette !) parce que je ne suis pas un chien de meute, parce que je ne bêle pas avec le troupeau. Mais à votre avis, d’où viennent les déficits (143 milliards en 2009), la dette abyssale, la chute du commerce extérieur et les délocalisations parce que tout coûte trop cher à fabriquer, qui a voulu les RTT, la retraite à 45 ans, des tennis éclairés la nuit, des piscines et des salles polyvalentes en veux-tu en voilà, le ramassage scolaire gratuit même au fond des bois, plus des aides par ici, des subventions par là ? Il est peut-être temps d’assumer notre inconscience et d’élargir le champ du possible à partir de la vérification du faisable.
Et pour ma tête, je ne doute pas que quelques démocrates et humanistes seraient prêts à rétablir la peine de mort !
LE CHRONIQUEUR