S.O.S… Save Our Soul, le message lancé par la radio du Titanic le 14 avril 1912, il y a pile cent ans, aura été moins entendu que ce débit continu d’annonce de révolution que l’on peut capter à longueur d’ondes et de temps entre FM et TNT.
S.O.S… tous aux chaloupes, la France va couler après avoir heurté la partie immergée de la crise, celle qui ne se voit pas mais qui, d’après les nouveaux porteurs de l’oriflamme de l’URSS, mettrait notre pays entre la Bolivie et le Surinam côté pouvoir d’achat, protection sociale et espérance de vie. Il y aurait huit millions de pauvres dans nos rues, onze millions d’après certains calculs, n’ayons pas peur de le dire, d’ici au 22 avril on en comptera peut-être quarante millions, comme les pétainistes recensés par monsieur Henri Amouroux.
S.O.S… Sauvons l’Ouvrier Spécialisé chef monteur à la lutte des classe et la candidate écologiste qui a gelé dans son pot durant ce mois de février sibérien dû au réchauffement de la planète, sauvons les meubles avant que les huissiers de l’UMP ne viennent saisir nos Livrets A et Codévi. Bien sûr, on le sait maintenant, l’épargne des Français n’a jamais été aussi florissante, mais il y a de plus en plus de pauvres.
On peut aussi poser la question : est-ce qu’une personne qui touche 900 € de pension (donc en dessous du seuil de pauvreté) est toujours considérée comme « pauvre » si elle est propriétaire de son logement et dispose de 50.000 ou 80.000 € d’économies ? Et il ne s’agit pas d’un cas isolé. Oui, avec sa pension de 900 € elle fait partie des pauvres pour la statistique !
S.O.S… Sondages d’Opinions Suspects ou bourrage de crâne, qu’importe, il faut admettre une seule règle, une seule ligne de conduite : le pouvoir actuel a œuvré pour protéger les riches ! Si encore ce discours venait d’obscures officines staliniennes à 1% de matière électorale, on pourrait comprendre. Mais non, des gens apparemment intelligents, modérés, propres sur eux nous expliquent chaque jour que les Français n’y arrivent plus. A-t-on baissé les salaires, les pensions, supprimé des allocations, les Français ont-ils perdu leurs économies avec la crise, sommes-nous à 23% de chômage comme en Espagne après deux législatures socialistes ? Non, mais c’est par principe, on écoute l’ultime S.O.S venu de la banquise qui nous dit sans interruption : Sortez l’Offenseur Sarkozy. Et après, on coulera avec plaisir, dans la joie et la fraternité citoyenne !
S.O.S… sauvez notre âme !
LE CHRONIQUEUR