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Quand Dupont-Aignan répond à Dupont et Dupond

16/04/2012

« L’ennui naquit un jour de l’uniformité », Antoine Houdar de Lamotte n’eut pas l’occasion de visionner le Grand Journal, il faut dire que les chaînes cryptées n’existaient pas au 17ème siècle, pas plus d’ailleurs que l’élection présidentielle, mais Nicolas Dupont-Aignan aura fait mentir cette adage en montant dans les tours lors de son passage sur Canal +.

On ne sait pas si le leader de « Debout la République » avait pris trois Advil en même temps ou un pot belge fourni en sous-main par le sprinter flamand Van de Travers, mais pour une fois ce ne fut pas Dupont et Dupond face à face avec la connivence de rigueur genre « on est entre nous pour enfumer le beauf devant son écran plat », ce fut Dupont-Aignan remonté comme un chrono suisse à qui on aurait promis une aile de coucou pour son quatre heures. Est-ce le décor qui ne lui convenait pas, est-ce la mimique d’un Aphatie un brin méprisante, voire le prix du costard de Denisot, mais le NDA est parti en vrille sur « les éditorialistes de bazar qui vivent ensemble (ah bon !?) et qui gagnent un argent fou », ce que semble-t-il, les chefs de rayon du dit bazar ont très mal pris. « Combien gagnez-vous ? » demandait Dupont-Aignan à Denisot et Aphatie… « Ca ne vous regarde pas ! » fut la réponse.

Et Nicolas d’en remettre une couche à propos de ses collègues de bureau de la candidature, « quand ils viennent devant vous ils rampent ! » lâchait-il.

Glissez mortels, n’appuyez pas, aurait pu répondre le choeur de la maîtrise des petits chanteurs de Canal.

Franchement, un invité qui demande à faire son tour sans le filet de protection c’est encore plus décoiffant qu’un cours de voltige aérienne par correspondance. Cela rassure, ça prouve qu’ils ne sont pas tous formatés. On imagine l’attitude de messieurs Denisot et Aphatie si la même question eût été posée par Mélenchon. On frisait l’arrêt maladie ! Mais bon, Mélenchon a beau dire, lui aussi fait partie du système, et comme le rappelait récemment Dupont-Aignan, il sera bien obligé de monter sur le pédalo de Hollande, un Hollande qui dira alors façon Verlaine, « prends l’éloquence et tors-lui son cou ! »

En attendant, merci à Dupont-Aignan pour ce moment d’impertinence.

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