Chez Mappy, on est formel : de Lille à Hénin-Beaumont c’est 32 kilomètres et 4,30 € de carburant. On quitte Lille par la rue nationale puis on tourne à gauche rue de Solferino (je vous jure c’est écrit !), pour arriver 26 minutes plus tard, place Jean Jaurès à Hénin-Beaumont.
Vous avouerez que le Parti Socialiste de madame Aubry aurait pu un peu mieux surveiller les activités bizarres de l’ancienne municipalité, socialiste également, dont le maire fut suspendu puis révoqué en 2009, puis encore mis en examen pour faux en écritures et détournement de fonds. Les Héninois et Beaumontois ne se retrouveraient pas aujourd’hui sous les feux de l’actualité avec ce remake de Bienvenue chez les Ch’tis que l’on pourrait rebaptiser « Mélenpen chez les Ch’tis ».
« Un combat homérique » prédit le mélenchoniste Mélenchon qui, c’est évident, ne roule que pour lui, on oserait même évoquer la gigantomachie et passer un mail à Spielberg afin qu’il nous concocte sa prochaine production avec ce sujet : « Ca beffroi dans l’dos !... T’inquiètes, c’est le Maroilles qui sent des pieds ! ». Harrison Ford et Nicole Kidman sur les barricades sur fond de grève des mineurs qui ne veulent plus se coucher avant minuit, de « L’Internationale » jouée au carillon, et du Tour des Flandres. Du pavé, de la frite, du picon-bière et les courses au discount, Hollywood va adorer ! Et j’en ai bien peur, les Français aussi. Car les législatives vont se résumer à cet affrontement ultra médiatique entre celui qui ne voulait pas de Hollande et a fait voter pour lui, et celle qui ne voulait pas de Hollande et a fait voter pour lui.
Finalement, on aurait pu demander à Bayrou de venir tenir la chandelle pendant que Jean-Luc et Marine faisaient un petit à « l’Hôtel des Corons et d’Abyssinie Réunis ». Un petit Mélenpen qui viendrait nous casser les burnes dans une vingtaine d’années avec son parti à lui, le PCPG, le Parti de Ceux qui Peignent la Girafe »… et il faut se lever tôt !
Bref, en un mois de campagne, avec cette affaire à Hénin-Beaumont, on va encore nous réécrire la Comédie Humaine en 91 romans…
LE CHRONIQUEUR