« La droite doit perdre les élections », cette mise en demeure ne vient pas du Parti Socialiste mais de l’éditorialiste politique du matin de France Inter, Jean-François Achilli. Oubliant son devoir de neutralité, le journaliste de cette radio d’Etat nous a expliqué, en ce lundi de Pentecôte, pourquoi la droite serait bien inspirée de laisser le Parti Socialiste seul, ou avec ses alliés écolos et marxistes du Front de Gauche, gagner les prochaines législatives. On ne peut être plus clair, il faut donner une majorité au nouveau Président de la République… ou alors peut-être ai-je mal compris : « J’orrai n’est pas forcément ce que l’on va avoir, d’après ce qu’on a pu entendre, bien que nous ouïssions de nos deux oreilles ! »
Mais bon, on a l’habitude, déjà il y a trente ans les médias nous expliquaient que les voix de Georges Marchais étaient bien plus démocratiques que celles de Giscard, même si le hussite à l’humeur aigrie qui brandissait sa faucille en hune mâtée jugeait le goulag et les millions de morts du camarade Staline comme un bilan globalement positif. La presse française et les intellectuels du même passeport ont toujours couché sur la paille qu’ils voyaient dans l’œil de leur voisin tout en chauffant avec la poutre qu’ils avaient dans le leur.
Depuis vingt-cinq ans, le PS lance des accusations sans fondement sur d’hypothétiques alliances entre la droite dite républicaine et le FN – alliances qui n’ont jamais vu le jour ! -, tout en embrassant sur la bouche des marxistes à l’haleine nauséabonde. Ces gens-là n’ont pas de morale. Et si vous en doutez encore, regardez ce qu’ils vont faire à François Bayrou dans sa circonscription des Pyrénées Atlantiques alors que le naïf avait appelé à voter pour eux. Au PS on ne fait pas de prisonniers !
Le 10 juin, ce sera la finale à Roland Garros et la demi-finale des législatives. Fédérer ! En suisse, ça veut dire champion de tennis, en langue socialiste, tout rafler avec du flou sur la base d’une alliance entre gens que tout sépare : Fabius et Mélenchon, Hollande et Joly, Buffet et Valls… des riches et des révolutionnaires, de grands bourgeois et des staliniens, la lutte des classes et les « bobos » des grandes villes.
« L’avenir c’est du passé en préparation » dit un jour Pierre Dac. Souvenons-nous de 1981, le passage de l’ombre à la lumière et autres foutaises de l’époque, quelques marteaux voulaient même couper des têtes ! Apparemment, on est en train de nous préparer une projection de « 81 le Retour », et pour ce faire, le PS demande des balles neuves pour mieux servir. Nous servir ou se servir ?
LE CHRONIQUEUR