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: On ne vote plus, on twitte !
Les élections législatives italiennes viennent de confirmer l’extrême versatilité des Européens au fond de l’isoloir. Girouettes jusqu’à la provocation, ils ne cessent de défaire dans les urnes ce qu’ils ont plébiscité un an plus tôt. Souvenons-nous quand même un instant comment Mario Monti fut présenté il y a quelques mois : comme le Messie, celui qui allait, enfin, mettre l’Italie en ordre de marche, c'est-à-dire mener à bien les réformes attendues, paraît-il, par tout le monde ou presque. Un an plus tard, le même Monti arrive péniblement à faire 10%, soit environ 2,5 fois moins que « l’idiot du village » qui a battu la campagne avec sa fanfare populiste de bas étage, promettant aux Italiens une sortie de crise avec le retour de la Lire, donc la sortie de l’Euro, la suppression de l’IMU le nouvel impôt foncier, du beurre dans les pâtes et « tous dehors ». Beppe Grillo ne fait pas rire car le comique a troqué son habit d’Auguste contre un costard trop large pour lui.