Ajouter un commentaire
: Il n’y a pas de Chartreuse à Parme, « ville compacte, mauve et douce… »
« Je tremble toujours de n’avoir écrit qu’un soupir, quand je crois avoir noté une vérité. » On gardera ce soupir, même pour le quart d’une pause dans cette ville que Stendhal a aimée et qu’il a connue dans le sillage d’un certain Bonaparte qui mena ici les armées de la Révolution dès 1796. Pour l’engagement, il faudra attendre, Stendhal n’avait à l’époque que treize ans. Mais la passion entre le Grenoblois de naissance et la douce italienne, déjà colonie romaine sur la Via Emilia en 183, sera sans faille. A tel point que l’un de ses plus célèbres romans, « La Chartreuse de Parme », publié en 1839, aura pour cadre cette ville alanguie aux confins de la plaine du Pò et culturellement prospère sous le règne de Marie-Louise lors du passage de l’écrivain. Ne parlait-on pas à l’époque de croisement culturel entre Paris et Vienne pour expliquer cette intensité artistique, et n’oublions pas que déjà au 18e siècle, plus de 4.000 Français habitaient à Parme.