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: La décolonisation en Afrique 50 ans après… au mieux, bilan en demi-teinte
« Et de quoi vous plaindriez-vous ? Vous n’aurez que le ciel et les sables ? Le ciel et les sables sont grands. » Dans « Les fruits du Congo », Alexandre Vialatte résumait en une seule phrase ce mystère que le continent africain inspirait aux Français durant la première moitié du 20e siècle, et bien davantage encore avant. Cette beauté foudroyante des vastitudes habillées d’or, territoires de savanes autant cruelles que magiques, des déserts éblouissants et envoûtants grillés par le soleil, des fruits et saveurs inconnus, une faune sauvage, des minerais rares, et ces villages où, ne l’oublions pas, nous avons puisé cette chair à canons dont nous avions besoin lors de nos guerres dites mondiales.
Mais loin de ces clichés, l’Afrique fut également, suite à différentes phases de colonisation, la nouvelle patrie de centaines de milliers de Français (de millions si on compte l’Afrique du Nord) dont beaucoup n’auraient jamais envisagé un retour à la case départ. Pourtant, entre 1958 et 1960, et un peu plus tard pour l’Algérie, il fallut se rendre à l’évidence : l’Empire français ne serait désormais qu’un épisode terminé de l’Histoire de France.