« Buonasera signorina, buonasera, c’est ainsi qu’on dit bonsoir à Napoli… ». A l’instar de Marino Marini dans les années 50, Tony Pagoda a chanté l’amour, des cargaisons entières, du lourd, du napolitain : O sole moi, et tout le monde reprenait de la guimauve. Il fut le chanteur de charme de son époque, l’incontournable star de Naples à Capri qui tombait les filles, sniffait de la coke et tutoyait Dieu : « Et si on pouvait voir Dieu, on le verrait qui me tend le micro, en ce moment, à moi, Tony Pagoda. » Que dire de plus ? Qu’il manque Sinatra ? On le verra également à l’un de ses concerts.
Mais c’est comme tout, on finit par se lasser. Un jour, lors d’une tournée au Brésil, Tony décide de tout lâcher, de vivre de ses droits d’auteur. Il se retire à Manaus, au cœur de l’Amazonie. Dix-huit années passées au milieu de l’humidité des cafards, et avec les « plus belles filles de la planète. » Jusqu’au jour où un richissime homme d’affaires italien, reconverti dans la politique ( ?!), lui propose une fortune pour venir chanter chez lui pour le jour du passage dans le nouveau millénaire : deux milliards et trois cents millions de lires. Ca ne se refuse pas !
De retour en terre natale, Tony va découvrir un pays qu’il ne connaît plus, un pays où tout serait devenu « figo » !
LE CHRONIQUEUR
Les Commentaires