« Tous les travaux de recherche sans exception arrivent depuis des lustres à la même conclusion : le niveau élevé des cotisations sociales (environ 320 milliards d’euros par an) décourage l’emploi, en particulier l’emploi des jeunes, freine l’investissement et compromet la croissance potentielle. Il faut donc en finir avec les charges sociales trop élevées. » Voilà après tout l’explication la plus pertinente qui ressort de ce travail d’analyse sur la manière dont nous avons détruit notre tissu industriel depuis les années 80. Une France qui aurait choisi, pour reprendre une phrase des auteurs de ce livre, de devenir « plutôt Costa Brava ou Floride que Bade-Wurtemberg. »
Mais alors, qui est responsable ? Tout le monde. Ce choix fut collectif, et il serait trop simple de mettre l’addition sur le seul compte des politiques, c’était bien du donnant- donnant. Qui demande depuis trente ans toujours plus d’allocations, d’aides, de subventions, de services publics jusqu’au fond des bois où l’on a construit sa maison, toujours plus de fonctionnaires de la mairie à l’Education nationale, qui refuse une société qui enverrait ses jeunes travailler à l’usine, là où c’est pas propre, qui a plébiscité l’ère des loisirs avant tout avec départ toutes les six semaines au rythme des congés scolaires ? Les Français. Et cela a un coût, par exemple 320 milliards de cotisations sociales, sans parler des autres impôts. Et ce sont ces mêmes Français qui ne veulent pas admettre qu’il va falloir changer de méthode parce que nous dépensons ce que nous ne gagnons pas.
Voici un livre que chacun d’entre nous devrait lire, ne serait-ce que pour se souvenir que nous avons fait autrement dans une autre vie.
LE CHRONIQUEUR
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