« Sauver la Terre, punir l’Homme » nous prévient Pascal Bruckner : « Voilà donc la Terre qui se « venge » ! Nous baignons en pleine magie noire, les calamités sont des châtiments contre la démesure des hommes. Il faut calmer la colère de Dieu ou des éléments, il faut surtout des boucs émissaires et le principe d’imputation en recherche désespérément pour expliquer les drames. »
Le ton est vif, et si le souci de la protection de notre environnement est légitime. Il n’en demeure pas moins que l’auteur n’a pas tort de provoquer ces nouveaux marchands du temple labellisés écolo-citoyens-durables. Car au moment où nous faisons des efforts comme jamais auparavant, du moins depuis que le monde occidental est industrialisé et qu’il a apporté la prospérité à toutes les couches sociales, nous nous retrouvons perpétuellement accusés par les maîtres-penseurs patentés, tous missionnés pour nous dire ce que nous devons faire ou ne pas faire, pour nous dire que le progrès est dangereux, que l’indépendance énergétique est une folie, que se déplacer est criminel, et que le seul dogme légitime est le leur. Cette « secte » nous menace quotidiennement en nous promettant l’enfer si nous continuons à vouloir vivre normalement, avec du chauffage, une auto, et de la lumière. Alors oui, trop c’est trop ! Et si vous en avez plein la chaudière d’entendre ce discours moralisateur et citoyen relayé par des médias qui veulent eux aussi faire propre, plongez-vous dans ce livre qui, sans doute, va polluer la planète pour au moins mille ans !
LE CHRONIQUEUR
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