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Quand les lumières s’éteignent

05/01/2012
par Erika Mann, chez Grasset, 20,00 €

 

« Un étranger se promenait au hasard dans la ville, il n’y connaissait personne, et ne savait pas où les rues conduisaient. En suivant l’étroite Glockenstrasse, il déboucha de manière inattendue sur la vieille place du marché avec ses maison à pignons et sa statue équestre… Seuls les drapeaux rouges à toutes les fenêtres bruissaient dans le vent. »  A travers dix récits, Erika Mann, fille du célèbre Thomas Mann, reprend le flambeau pour nous décrire son Allemagne d’avant la Seconde Guerre Mondiale, cette Allemagne où le nazisme s’installe « tranquillement » jusqu’au plus lointain village.

Très vite déchue de la nationalité allemande, Erika Mann quitta son pays en 1933, pour la Suisse dans un premier temps, avant de s’installer aux Etats-Unis où elle dénonça le régime nazi au cours de nombreuses conférences. Voilà peut-être pourquoi ce visiteur que l’on retrouve dans une petite ville du sud de l’Allemagne au début des années 30, est un touriste américain, un touriste qui ne comprend pas ce fanatisme autour du Führer. Erika Mann nous entraîne au plus près du quotidien des habitants de La Ville, habitants confrontés alors à la peur, acteurs ou victimes d’un régime qui avait fait de la dénonciation et de la terreur un mode de fonctionnement implacable.  A lire pour son authenticité redoutable.

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