Après le blanc, voici le rouge, le rouge subtil, puissant, étonnant, élégant, bref une sélection de rouges faits pour accompagner vos repas de fin d’année, et comme pour les blancs, en deux parties.
Et c’est un trio ardéchois qui ouvre cette rubrique, d’abord un duo bio, un Côtes du Rhône 2010 d’UVICA (07120 Ruoms), un classique grenache-syrah forcément fruits rouges très mûrs et qu’on aimera boire en se disant que la montagne est belle, un vin simple avec du caractère (4,95 €), et un « étranger » ici, un Merlot en AIGP présenté par la Cave Coopérative (à 07700 Saint-Just Saint-Marcel d’Ardèche), un rouge qui aurait rapporté quelques embruns pour séduire un agneau du coin (3,90 €). Le troisième vient du Château Rochecolombe (07700 Bourg St-Andéol), il a du bois, des tanins, du fruit, de tout mais pas trop : superbe (8,60 €).
On traverse le Rhône pour aller se chauffer sur les galets roulés des terres du Vaucluse où nous attend un autre duo né à la Cave de Rasteau (84110 Rasteau), duo Ortas avec « Prestige 2007 » en Côtes du Rhône Villages, rouge à la robe entre grenat et rubis, né de grenache, syrah et mourvèdre, aux arômes complexes, charpenté, appuyé par des tanins bien élevés, c’est le vin des prochains gibiers (8,90 €)… tout comme son cousin Ortas « Tradition 2010 » issu du même assemblage mais avec la grenache qui passe dès le premier tour avec 70%. C’est long, un brin épicé et un brin réglissé, on aime (7,40 €), et toujours par la Cave de Rasteau.
SUD – SUD OUEST…
AOC Cahors, le vin préféré de François 1er et que Pierre Le Grand buvait pour se soigner. Alors voici l’ordonnance, « Les Pierres Blanches 2009 » de la Maison Rigal (46140 Parnac), 100% malbec, cépage régional, un vin élevé au pied des falaises de la Vallée du Lot, une belle découverte à la robe noire, tannique et « rustique », à présenter à un cassoulet, voire un foie gras (12,50 €). Il est jeune et déjà mature.
Malbec encore, Cahors toujours avec « Renaissance 2009 » du Château de Gaudou (46700 Vire sur Lot), mélange subtil d’épices et de cacao, peut-être avec un soupçon de truffe, taillé pour vieillir au moins 20 ans, et qu’on appréciera déjà avec des magrets du coin. Un bon placement à 15,00 €.
Enfin, Malbec, Cahors et « Le prieuré de Cénac 2008 » de la Maison Rigal déjà citée plus avant, voilà un Cahors sans histoire, équilibré, bien dans ses bottes et ses fûts, avec effet immédiat sur le comportement d’une côte de bœuf (8,00 €).
Terres de Languedoc avec quelques belles sorties à ne pas manquer…
Château Grand Moulin (11200 Lézignan-Corbières), donc un Corbières, en « Vieilles Vignes 2008 », assemblé avec soin après 12 mois d’élevage en fûts, immanquablement fruits rouges mûrs à point avec passage par la garrigue, c’est un rouge ample et d’une fraîcheur apaisante en fin de bouche (6,90 €).
Il est né dans la région lui aussi, près de Collioure, et c’est normal puisqu’il s’agit d’un Collioure 2008 du Clos de Paulilles (à 66600 Cases-de-Pene) que les inconditionnels de la toile pourraient comparer à un Matisse par sa générosité aromatique. Le mourvèdre est responsable, demandez donc au lapin et aux pruneaux (12,90 €).
« Notre Terre 2008 », bienvenue au Côtes du Roussillon 2008 du Mas Amiel (66640 Maury), une gourmandise à déballer sur votre table de fêtes, tout y est, le fruit, les tanins délicats, la force, la minéralité et l’élégance en tenue de soirée (14,00 €).
Changement de décor et de cépages, place aux tannat et cabernet, ceux d’un Madiran soigné à l’instar du « Prénium de Crouseilles » de la Cave de Crouseilles (64350 Crouseilles), un exemple de mariage réussi entre la fraîcheur et la puissance, du beau travail pour accompagner les gibiers et fromages (11,10 €).
Sud-Ouest et Saint-Mont au Château de Sabazan 2007, la encore majoritairement tannat, un Côtes de Saint-Mont rubis, fruits noirs, charnu, fait pour la dinde de Noël, 12,80 € par les Producteurs Plaimont (32400 St-Mont).
LE CHRONIQUEUR
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