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Des vins avec accent

09/01/2012

 

Trois terroirs à découvrir entre Cévennes et contreforts du Causse, trois terroirs que l’on dirait « authentiques » en milieu branché, et que nous connaissons pour leur richesse naturelle et leur façon bien à eux de profiter des bienfaits dispensés entre soleil et terre. En ce début d’hiver, ces vins vont nous mettre un peu de belle saison en col de verre.

 

Chatus toujours

C’est, parait-il, l’un des plus anciens cépages, on le retrouve cité en 1599 dans un manuel d’agriculture. Mais après une quasi disparition à la fin du 19ème siècle, le Chatus se mit en résistance, et c’est sur une cinquantaine d’hectares qu’il est aujourd’hui travaillé du côté de l’Ardèche méridionale.

Ainsi, UVICA Vignerons Ardéchois (07120 Ruoms) nous propose son millésime 2007 « Terre de Châtaigniers », 100% Chatus, un vin grenat, sombre, puissant où coing et figue mûrissent davantage que la châtaigne en bouche, et qui siéra à toutes sortes de viandes rouges (6,70 €). Autre Chatus, celui de la cave La Cévenole (07260 Rosières) appelé « Monnaie d’Or 2008 », similaire au précédent en nez, riche en tannins, et que l’on pourra capitaliser en cave encore mieux que la monnaie du moment (6,80 €). Citons encore le Chatus 2009 du Domaine Grangeon à Rosières (10,00 €).

 

 

Costières de Nîmes

Nous ne voyagerons pas longtemps avant d’atteindre ces Costières de Nîmes qui s’étendent du Pont du Gard à la Camargue, costières de graviers et galets qui ont intégrées administrativement les vins de la Vallée du Rhône.

Ici, le rouge l’emporte au premier tour avec 80% de la production, mais les 5% consacrés au blanc ne font pas que de la figuration, car de robe dorée en souplesse et vigueur en passant par quelques senteurs florales, ces blancs secs qui font principalement appel aux cépages Grenache blanc et Roussanne, avec quelques renforts que l’on doit aux Viognier et Rolle, forment une dynastie impériale unique, unique eu égard à la rareté du produit, unique grâce à l’excellent rapport qualité-prix de ces vins minéraux, fruits-fleurs en abondance, parfois exotiques tendance jasmin ou menthe, secrets et mystérieux, nous mettant en parfaite complexité : apéritif, fruits de mer, rougets, fromages de chèvre, tarte au fruits … une complexité que l’on retrouve avec ces trois Costières de Nîmes : « Nostre Païs Blanc 2010 » du Château de Nages (30132 Caissargues) proposé à 9,90 €, « Cuvée des Bernis Blanc 2010 » du Château de l’Amarine (30129 Manduel), un 75% Grenache blanc à 7,00 €, et « Trassegum Blanc 2010 » du Château d’or et de Gueules (30800 Saint-Gilles), un nom de domaine incroyable pour ce philtre d’amour (tressagum) à 10,50 €… Si ça marche, c’est bonheur jusqu’en 2087 !

 

 

Terrasses du Larzac

Pas très loin de Nîmes, un brin à l’Ouest, voici les belles Terrasses du Larzac classées en AOC Coteaux du Languedoc – Terrasses du Larzac.

On situe l’affaire : ici, on cultive la vigne en altitude, jusqu’à  400 mètres, sous un climat emballé par la rigueur, les amplitudes thermiques entre jour et nuit pouvant aller jusqu’à 20 degrés en été. Les Terrasses du Larzac ne produisent que des vins rouges avec au moins deux cépages des cinq retenus : syrah, grenache, mourvèdre, carignan et cinsault, des classiques au sud de Tain l’Hermitage.

Deux exemples magnifiques de cette production, « Les Orbriers de la Pèira 2008 » du Domaine La Pèira (34150 Saint-Jean de Fos), majoritairement cinsault, un rouge de viandes et de chocolat pour son côté poivré et épicé, avec des tannins élevés dans un institut suisse (11,00 €), et « Mas de l’Erme 2008 » de Florence et Fabien Milesi (34725 Jonquières), robe d’un rouge soutenu, parfaitement structuré, généreux pour son prochain, conseillé avec un gigot d’agneau à la menthe, pourquoi pas, c’est peut-être son côté voyageur sans frontières. Un très beau vin à 12,00 €.

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